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26/09/2010

Des hommes et des dieux de Xavier Beauvois ou le drame de Tibéhirine

images.jpgJ'avais une légère appréhension en allant voir ce film. Tant d'enthousiasme, d'éloges, de dithyrambes me faisaient  craindre d'être déçue. Certes, l'histoire de l'assassinat par des fanatiques, d'une poignée de moines perdus dans l'Atlas, était bouleversante. Elle était choquante cette histoire : pourquoi s'en prendre à ceux qui ne faisaient que le bien ? Mais au-delà de toutes ces considérations, le réalisateur pouvait ne nous proposer qu'un film mélodramatique, tire-larmes et sans profondeur. Mais, rien ne tout cela ne s'est produit. Le film nous donne à voir la vie quotidienne de ces hommes qui ont tout abandonné pour répondre à l'appel du Christ à servir les plus pauvres. On les voit chantant les psaumes, aidant les gens du village voisin, nouant des liens d'amitié avec tous, se nourrissant de peu. Ce ne sont pas des saints tels que les clichés nous montrent les saints. Ce sont des êtres de chair et de sang, avec leurs faiblesses, leurs coups de gueule, leurs doutes, leurs peurs. Des hommes comme vous et moi. Ce qui les distingue du commun des mortels c'est leur choix pour un Dieu incarné qui les appelle à n'espérer qu'en Lui pour aimer les autres.

Ces moines ne vont pas au sacrifice par hasard. Ils ne sont pas des fous intégristes recherchant le martyre. Lorsque le soir de Noël des hommes armés envahissent le monastère, le frère qui fermait les portes ne fait pas le fier-à-bras. Il est terrorisé. Sa voix tremble comme celle d'un petit enfant lorsqu'il appelle Christian, le supèrieur (Lambert Wilson, formidable de sobriété). La réaction de Christian, devant ces hommes est saisissante. Il refuse de laisser la peur le conduire. Il résiste avec beaucoup de calme aux exigences de ces hommes et finit par forcer le respect de leur chef.  Vient ensuite LA QUESTION : partir ou rester ?  Xavier Beauvois les montre aux prises avec le doute, déterminés ou hésitants. Il suggère la difficulté du choix, la douleur qui l'accompagne. Et chacun de choisir librement de rester, pour des raisons différentes.

Ce film est servi par de très grands acteurs. Très vite on oublie qu'il s'agit de Lamber Wilson ou de Michaël Lonsdale. Ils sont tous habités par quelque chose qui les dépasse et qu'ils ont a cœur de ne pas dévoyer.

Ce film est un film qui est tout sauf religieux, mais la foi est partout, dans les paysages, dans les travaux quotidiens, dans l'amitié avec les gens du village. Les dernières paroles sont celles de Christian qui sentant venir la fin, écrivit à son bourreau pour lui pardonner.

15/09/2010

Panne d'ADSL

Aujourd'hui mon cerveau est comme ma télévision : sa connexion internet, au lieu d'être en ADSL , est en débit limité. Un jeu de mot naît dans les méandres de mon encéphale, puis, soudain, vient s'écraser sur le rivage du néant. Cela s'appelle un avortement spontané. Une deuxième idée jaillit, et plof, elle crève comme une bulle de savon. J'essaye de brancher une antenne extèrieure, trois petites pensées subtiles jaillissent avant de n'être plus que des points rouges sans intérêt. Débit limité me dit-on. Est-ce dû au dernier orage ?

J'avais pourtant tout débranché

Et lorsque la foudre est tombée,

C'est le compteur qui a dijoncté,

Moi, j'ai continué à penser.

La preuve ? Je viens sans m'en rendre compte d'écrire quatre octosyllabes du plus bel effet.

Me voici vraiment rassurée,

Même si  l'imprimante a grillé,

Je vais pouvoir continuer

Á jouer avec mes pensées !

08/09/2010

Me vl'à !

Je ne vais pas écrire une page "nostalgie", mais, bon,l'été est presque fini et comme d'habitude il se finit trop vite. Mi-août, j'avais fait un petit détour par mon blog, entre deux valises, histoire de raconter quelques anecdotes sur mon voyage en Arménie, mais, allez savoir pourquoi, ma note a disparu. Pffft ! Envolée, effacée, gommée. Tous les jolis mots que j'avais trouvés pour évoquer ce dépaysement au pays de ma belle-fille se sont fait la malle tandis que je faisais mes bagages pour m'en aller visiter le Périgord ! Ensuite, une paresse infinie m'a saisie et j'ai délaissé l'ordinateur pour lui préférer les livres, les conversations, le soleil et les baignades.

Et l'Arménie alors ? On n'en saura rien ? C'est où au fait l'Arménie ?

C''est loin ? C'est grand ? C'est riche ou pauvre ? Vous êtes sûre que ça existe ?

L'Arménie, comparée à la Russie a la taille d'un confetti. Un confetti dominé à la frontière turque par le majestueux mont Ararat. Un confetti chrétien entouréimages.jpg par plusieurs pays musulmans, dont la puissante Turquie.

Oui, l'Arménie est aujourd'hui un pays minuscule, car les guerres et les alliances l'ont, dans le passé, dépossédée d'une grande partie de son territoire. Pays minuscule dont l'histoire tragique, cent ans après le génocide, cimente ce peuple par-delà les frontières. Sept millions d'arméniens dans le monde, deux millions et demi en Arménie. La diaspora est très étendue.Nous avons passé une semaine à Erévan, la capitale. La belle-famille de notre fils nous a accueillis avec  chaleur. Des repas somptueux, le désir de tout faire pour que nous soyons bien. Nous avons engrangé une foule de souvenirs, tant gustatifs, que visuels ou sonores. Nous avons appris quelques mots pour tenter de communiquer. Nous avons vécu un dépaysement total dans un pays aux contrastes étonnants où luxe et pauvreté se côtoient. Quand nous avons repris l'avion, nous avons laissé un petit bout de nous-mêmes dans ce pays attachant.