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08/03/2011

Journée internationale de la femme

images-1.jpegimages.jpegSacha Guitry disait : " Il n'existe pas de petites filles, il n'est que des petites femmes."Je ne suis pas certaine que c'était un compliment étant donné la légendaire misogynie de l'auteur.

Mais, c'est quoi une femme au juste ?

Y-a-t-il LA FEMME ou des femmes ? Sont-elles, à partir du même cliché diversifiées à l'infini, telles les poupées de carton de notre enfance dont on pouvait changer à l'envi les cheveux, les chaussures, les tenues ? Quel rapport entre Nathalie Portman et Mère Thérésa ? Entre une goldengirl et une femme pauvre des favellas?

LA FEMME n'existe que dans l'imaginaire des poètes, des peintres, des grands couturiers. Muse, égérie, source d'inspiration elle est plus un fantasme qu'un être de chair.

Partout se croisent, se rencontrent, se parlent, s'ignorent, des femmes. Belles ou moins belles, jeunes ou vieilles, parfois si peu gâtées par la vie qu'être femme ne signifie plus rien pour elles.

Cependant, quelle que soit leur condition, les femmes ont un dénominateur commun : elles appartiennent à l'engeance la plus malheureuse du monde. Exploitées, violées, vendues, battues, assassinées, elles précèdent de peu les enfants sur l'échelle de la misère. Quand la pauvreté est le quotidien d'un peuple, la femme est encore plus misérable que les hommes.

03/03/2011

Trois bijoux

La grandeur d'une œuvre ne se mesure pas, heureusement, au nombre de pages imprimées, et il existe de petits livres qui touchent le cœur de façon inversement proportionnelle à leur épaisseur. C'est, à mes yeux le cas de trois opus que je n'ai pas lus simultanément, mais qui traitent tous du même thème : le choix que chacun est amené à faire face au totalitarisme.

Ils ont été publiés  à des époques très différentes, dans des lieux différents.

DownloadedFile-2.jpegInconnu à cette adresse, fut publié pour la première fois aux Etats-Unis, en 1938, par Kathrine Kressmann Taylor, une écrivaine américaine d'origine allemande. Alors que les persécutions des nazis à l'encontre des juifs font rage en Allemagne, cette nouvelle, par le truchement d'une correspondance entre deux amis, narre avec une cruauté bouleversante, les conséquences tragiques du choix de Martin Schulse en faveur d'Hitler sur son amitié profonde avec le juif américain Max Eisenstein, puis sur son  sort personnel. La correspondance bascule dans une vengeance subtile. La fin ne peut être  que tragique.

DownloadedFile-1.jpegL'ami retrouvé de Fred Uhlman parle lui aussi d'une amitié brisée par l'arrivée d'Hitler au pouvoir. Un jeune juif allemand, Hans Schwartz, fils d'un médecin juif de Suttgart, se lie d'une amitié répondant à un idéal très élevé, avec Conrad Von Hohenfels, fils d'un aristocrate. L'arrivée d'Hitler au pouvoir les éloigne définitivement l'un de l'autre. Hans  émigre aux Etats-Unis pour échapper à la mort, tandis que son ami, idéaliste aveuglé par le charisme d'Hitler, embrasse avec enthousiasme les idées nazies. Le titre du roman, en large partie autobiographique, trouve son explication dans la bouleversante dernière phrase. Fred Uhlman écrivit ce livre en anglais car, après avoir fui le nazisme il refusa de parler allemand, de lire ou d'écrire en allemand. Il fut publié en Angleterre en 1971.

DownloadedFile.jpegLe dernier ouvrage dont je veux vous parler s'intitule L'heure du roi de Boris Khazanov, un médecin russe dont toute l'œuvre, censure oblige,  était publiée à l'étranger et dont certains ouvrages circulaient "sous le manteau". C'était le cas de celui qui nous intéresse, publié en 1977. Cet ouvrage, même s'il aborde lui aussi le thème du nazisme est très différent des deux autres. Ni récit autobiographique, ni roman dans le sens strict du terme, il est plutôt, à mes yeux, un récit allégorique sur toutes les formes de dictatures, sur le sens de l'honneur, le courage. Á travers l'histoire du roi d'un petit royaume envahi par l'ennemi nazi, Khazanov nous raconte l'occupation, la collaboration, la résistance, les mesures anti-juives, les camps de concentration et le courage. Une telle œuvre ne pouvait trouver sa place dans l'URSS écrasée par le communisme, car, même si l'on identifie le nazisme à travers le récit, on comprend que toutes les formes de dictatures et d'oppression sont concernées. La fin est elle aussi tragique, mais riche en espoir.

 

15/02/2011

Blog en hibernation

DownloadedFile.jpegC'est l'hiver et pour un bon moment encore. Le printemps ne fera son entrée officielle que dans un gros mois, et moi, je suis au ralenti. Á la différence de l'ours qui perd ses graisses au fur et à mesure que passent les jours, j'aurais plutôt tendance à m'enrober. Châtaignes à l'automne, douceurs à Noël, galettes en janvier et crêpes en février, voilà de quoi nourrir mes petites cellules. Et la marche ne suffit pas pour les faire fuir. Mais trêve de gérémiades, en hiver, en plus du reste, mon blog a une fâcheuse tendance à hiberner. Mon cerveau se réfugie dans une caverne douillette où ne séjourne nul homme préhistorique, mais sur les murs duquel se dessinent les silhouettes encore incertaines de mes pensées. Il ronronne doucement, et l'écho de ce délicat ronflement se perd dans les méandres de mes rêves. Pendant ce temps, mon blog fait le pied de grue. Agacé par mon silence, il déambule devant ma grotte et guette les premiers bourgeons sur les amandiers. Il hiberne malgré lui. Comme l'ours, il maigrit au fil des jours de jeûne et attend avec impatience le moment où il pourra enfin se mettre quelque chose sous la dent.