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La dernière conquête du major Pettigrew

La dernière conquête du major Pettigrew

Auteur : Helen Simonson

Éditeur : NIL

Année : 2012

La Dernière Conquête du Major Pettigrew est un mélange d'humour anglais, de satire sociale et d'émotions savamment dosé.

Ernest Pettigrew est un ancien officier de l'armée de Sa Majesté la Reine d'Angleterre, veuf et l'heureux père d'un fils unique dont le manque d'idéal et de psychologie l'irritent. Le roman commence alors que le Major, digne représentant de la bourgeoisie anglaise, vient d'apprendre le décès de son unique frère, Bertie. Á ce moment-là, madame Ali, une femme d'origine pakistanaise qui tient la boutique du village d'Edgecombe Saint Mary, sonne à la porte pour lui apporter son journal. Émue par le désarroi du Major elle se montre pleine de solicitude et de gentillesse. Dès lors les yeux du Major se dessillent : il découvre en cette femme, veuve également, une communion d'esprit qu'il ne partage avec aucun des habitants du village. Mais voilà que cette complicité heurte la bienséance. Le Major, pris dans de multiples tribulations, devra faire un choix. J'ai savouré ce premier roman d'Helen Simonson. Le Major est armé d'un humour pince-sans-rire à toute épreuve. Son regard sur les mœurs de son village anglais, sur l'étroitesse d'esprit, le racisme qui cache son nom, est d'une acuité féroce. Avec une grande finesse psychologique l'auteure peint les relations des personnages entre eux, les luttes intérieures du Major, la vacuité de certaines amitiés. Ainsi découvre-t-on l'ambiguité des rapports du Major avec son fils Roger, et sa difficulté, en bon anglais, à laisser voir ses émotions. Il y a de très beaux passages, une réelle profondeur d'analyse, des rebondissements et une grande légèreté pour donner vie à tout cela. Ainsi que le dit la quatrième de couverture : " Le lecteur finit vraiment par tomber amoureux du major Pettigrew "et j'ajouterai, de madame Ali.

Je vous livre deux petits extraits :

" Il trouva le docteur d'une raideur frôlant la rigidité cadavérique. Il était bel homme(…) mais il avait la tête un peu petite et plantée très haut, en l'air, comme si le personnage avait peur de son propre col de chemise. "

" L'amour(…), c'est quand une femme chasse toute pensée lucide de ton esprit, quand tu es incapable d'échafauder des stratagèmes de séduction et quand les manipulations habituelles t'échappent, quand tous les plans soigneusement élaborés n'ont plus aucun sens et tout ce que tu peux faire, c'est rester muet en sa présence. "

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