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L'arche dans la tempête

L'arche dans la tempête

Auteur : Elisabeth Goudge

Décidément je vais encore parler de livres. C'est une manie, pourtant je n'ai jamais eu l'intention de faire un blog de "critique littéraire". Dans la bibliothèque de ma mère j'ai trouvé un roman que j'avais lu quand j'étais jeune adolescente, et dont l'atmosphère m'avais laissé un souvenir émerveillé. De quoi parlait ce roman ? J'aurais bien été incapable de le dire. Aussi m'emparais-je avec curiosité de L'arche dans la tempête d'Elizabeth Goudge, une écrivaine anglaise née en 1900 et morte en 1984 dont j'avais lu plusieurs œuvres il y a fort longtemps. Et ce roman m'a enchanté, au sens littéral du terme. Je suis tombée sous son charme, celui qu'exerce sur les personnages, l'île de Guernesey et sa nature sauvage et magnifique. Cette arche est une maison, la ferme de Bon-repos où vit la famille Du Frocq. Un jour, un étranger qui a fait naufrage y trouve refuge. Sa présence va bouleverser la vie de tous les habitants du lieu. Personnage à la figure d'ange déchu, Ranulph se laisse apprivoiser par cette famille à qui il cache presque jusqu'au dernier moment sa véritable identité. Tout est parfait dans ce roman. L'écriture est d'une richesse que, me semble-t-il, personne n'ose aujourd'hui par crainte d'ennuyer le lecteur. La nature est décrite avec une précision étonnante, et une incroyable légèreté. Les tableaux de la mer, de la campagne se succèdent faisant de l'île un personnage à part entière à la fois sombre et hospitalier que l'on rêve de pouvoir un jour arpenter. Quant aux personnages ils révèlent tous la connaissance des hommes que possède l'auteure. Rien de manichéen, de facile. La personnalité de chacun des enfants est dévoilée au fil des événements, avec profondeur et subtilité, donnant au moindre détail une importance capitale. Les adultes ne sont jamais jugés. Ils ne sont ni totalement bons ni totalement mauvais. Chacun a sa part de lumière et sa part d'ombre. Profondément humains, ils bouleversent. La vie de la famille Du Frocq est à l'image de celle de l'île : tempêtes et jours de paix, orages et éclaircies, coups de vent et embellies se succèdent. Rien n'est laissé au hasard, rien n'est dû au hasard. Cela peut paraître "nian-nian" de dire que ce livre m'accompagne encore une fois la lecture achevée, mais c'est pourtant une réalité. J'y ai trouvé une telle poésie, une telle beauté, un tel art de l'écriture que je suis frappée d'une admiration émue.

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