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16/07/2012

Ce cher Major…

Voici une excellente lecture pour l'été, dans la même veine que le fameux Cercle littéraire des amateurs d'épluchures de patates.

images.jpgLa Dernière Conquête du Major Pettigrew est un mélange d'humour anglais, de satire sociale et d'émotions savamment dosé.

Ernest Pettigrew est un ancien officier de l'armée de Sa Majesté la Reine d'Angleterre, veuf et l'heureux père d'un fils unique dont le manque d'idéal et de psychologie l'irritent. Le roman commence alors que le Major, digne représentant de la bourgeoisie anglaise, vient d'apprendre le décès de son unique frère, Bertie. Á ce moment-là, madame Ali, une femme d'origine pakistanaise qui tient la boutique du village d'Edgecombe Saint Mary, sonne à la porte pour lui apporter son journal. Émue par le désarroi du Major elle se montre pleine de solicitude et de gentillesse. Dès lors les yeux du Major se dessillent : il découvre en cette femme, veuve également, une communion d'esprit qu'il ne partage avec aucun des habitants du village. Mais voilà que cette complicité heurte la bienséance. Le Major, pris dans de multiples tribulations, devra faire un choix. J'ai savouré ce premier roman d'Helen Simonson. Le Major est armé d'un humour pince-sans-rire à toute épreuve. Son regard sur les mœurs de son village anglais, sur l'étroitesse d'esprit, le racisme qui cache son nom, est d'une acuité féroce. Avec une grande finesse psychologique l'auteure peint les relations des personnages entre eux, les luttes intérieures du Major, la vacuité de certaines amitiés. Ainsi découvre-t-on l'ambiguité des rapports du Major avec son fils Roger, et sa difficulté, en bon anglais, à laisser voir ses émotions. Il y a de très beaux passages, une réelle profondeur d'analyse, des rebondissements et une grande légèreté pour donner vie à tout cela. Ainsi que le dit la quatrième de couverture : " Le lecteur finit vraiment par tomber amoureux du major Pettigrew "et j'ajouterai, de madame Ali.

Je vous livre deux petits extraits :

" Il trouva le docteur d'une raideur frôlant la rigidité cadavérique. Il était bel homme(…) mais il avait la tête un peu petite et plantée très haut, en l'air, comme si le personnage avait peur de son propre col de chemise. "

" L'amour(…), c'est quand une femme chasse toute pensée lucide de ton esprit, quand tu es incapable d'échafauder des stratagèmes de séduction et quand les manipulations habituelles t'échappent, quand tous les plans soigneusement élaborés n'ont plus aucun sens et tout ce que tu peux faire, c'est rester muet en sa présence. "

J'espère que vous partagerez avec moi le plaisir de cette lecture.


12/07/2012

Pigeon vole

Depuis longtemps, la publicité de la Matmut m'agace. Je dois être un peu snob, mais ces deux bidochons avec un QI zéro me font pitié. D'ailleurs, je me suis souvent dit que, si je n'étais pas déjà à la Matmut, je n'y adhérerais pas tant cette publicité est bête. Je découvre aujourd'hui, qu'en plus d'être bête elle est mensongère. C'est le triste constat que doit faire mon fils. Je vous ferai grâce de ses démêlées avec cette mutuelle suite au vol de sa voiture qu'on le soupçonne, allez savoir pourquoi, d'avoir orchestré. Bref ! Pour exorciser un tant soit peu ma colère, je me fais le plaisir d'une note à ce sujet. La voici :

 

A longueur d'antenne,

La Matmut nous bassine

Avec cette antienne

On ne peut plus fine :

La Matmut, elle assure !

 

La Matmut vous pressure,

Ça, c'est sûr,

Quand elle assure

Votre voiture,

Votre masure

Ou votre progéniture.

Mais, un clash d'envergure,

Et hop elle se transfigure.

Elle n'assure,

Ni ne rassure,

Chez elle, nulle sinécure

De volé vous voilà voleur,

D'assuré vous devenez menteur.

Á la Matmut , pas de problèmes !

Pourvu que vous n'ayez,

Ni vol sur un parking

Ni trop de dégâts des eaux,

Ni une panne non répertoriée,

Ni tout ce qui pourrait coûter,

Si vous n'avez aucun problème,

Á la Matmut, pas de problèmes !

Un jour, le pauvre assuré,

Par magie devenu un pigeon,

Se dit, le cœur en accordéon :

" Il est temps de m'en aller ! "

Honteux et confus,

Il jure, mais un peu tard,

Qu'on ne l'y prendra plus! 

 

 

08/07/2012

Au hasard…

images.jpegEcrire au hasard des mots qui soudain se glissent sous mes doigts. Mots doux chargés des parfums de l'été, abricots, pêches blanches, stridulation des cigales, farniente. Mots furtifs comme le chat qui passe dans la nuit et ouvre ses grands yeux aux beautés des étoiles, caresses, baisers, rires.  Mots d'inquiètude quand ceux que j'aime souffrent, se débattent, pleurent. Mots de tendresse pour amadouer la douleur et mettre un baume sur les plaies.images-1.jpeg Mots de musique pour chanter la joie, joie de vivre, joie de tendre la main, joie d'être, sur cette terre, à la fois si belle et si terrifiante. Oui, écrire au hasard, simplement sans idée préconçue, juste pour le plaisir de goûter les mots, d'en savourer le suc, de les laisser fondre sous la langue, apporter la fraîcheur dans la journée torride et une lucarne bleue dans le ciel chargé d'orage.