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09/05/2010

Une nouvelle famille

images.jpgSur le mur de notre cuisine pousse une vigne vierge, de la famille des ampélopsis.Hier, alors que je regardais par la fenêtre, j'ai été attirée par le manège d'une merlette, ou plutôt de la femelle d'un merle. Elle grattait dans le jardin, ou se perchait dans un cyprès, puis soudain s'envolait vers la vigne, rapide comme un vif argent. En y regardant de plus près je découvris que chaque fois qu'elle revenait, elle tenait quelque chose dans le bec. J'ai d'abord cru que c'était un ver de terre : le temps pluvieux leur donne l'occasion de se faire des fiestas gigantesques, et ils sortent en bande sans se méfier de leurs nombreux prédateurs. Madame merle était-elle en train de nourrir sa couvée ? J'ouvris la fenêtre et j'écoutai. Nul gazouillis, d'oisillons pas de traces. En attendant que je cesse mon petit espionnage, madame s'était installée sur un olivier et guettait ma retraite. Dès que j'eus refermé, elle se précipita vers la vigne vierge, y resta quelques secondes et repartit vive, tel un frizzbee sur la plage. J'attendis. Cela ne fut pas long. Une minute plus tard elle revint portant dans son bec une petite branche de thuya. Elle ne nourrissait pas ses petits, elle préparait son nid. Aidée de son merle elle se préparait à couver les œufs qu'elle pondrait dès que serait achevé le logis. Nous allons donc avoir des petits, des merles, un de mes oiseaux préférés, celui dont le chant me met en joie !

07/05/2010

Le sentier des peintres

images-1.jpgimages-2.jpgimages-3.jpgimages-4.jpgLe froid était moins vif ce matin, un petit vent du nord avait chassé les nuages et nous avons pu partir marcher sans craindre une averse de pluie glacée. J'aime emprunter le chemin des peintres ainsi nommé, parce que la commune a eu images-5.jpgl'excellente idée de celler des reproductions en pierre de lave des tableaux que de nombreux artistes ont peint de ce  village provençal au cours du XIX et XX siècle. Chaque tableau a été placé  à l'endroit où le peintre a dû installer son chevalet. Nous sommes descendues par un petit sentier de garrigue qui débouche sur un vieux lavoir que je n'ai jamais vu à sec. Il servait encore lorsque j'étais enfant et nous aimions aller tremper nos mains et nos pieds dans son eau froide. Une reproduction d'un tableau d'Angladon montre des femmes en train d'y faire leur lessive. Face au lavoir la maison du peintre Louis Montagné, grosse bâtisse que tout le monde au village appelait le château et dont la forêt de bambous se dresse par-dessus le mur de pierres sèches. Puis nous avons suivi l'allée de platanes dont l'ombre est tellement épaisse que le soleil a du mal à traverser les frondaisons. Au bout, une vieille ferme bordée d'une haie de seringats en fleur. Puis la plaine se déroule devant nous, traversée par un petit canal où les canards sauvages aiment nager. Seule réserve à ce paysage, la route qui mène à NÎmes se fait entendre avec force. Quel dommage cette saignée creusée  à travers la roche et qui a coupé en deux la colline. Pourtant, ce village accroché à son piton rocheux est plein de charme avec ses venelles aux calades glissantes et ses vieilles maisons dont les modestes occupants d'autrefois ont cédé la place à de plus cossus. Mais, il y a presque quarante ans, lorsque le tracé de la route fut décidé, on était plus préoccupé d'efficacité que d'esthétique. Et cette erreur est malheureusement irréparable. Alors nous marchons en faisant abstraction du bruit des voitures jusqu'à ce que la route tourne et s'éloigne du hurlement des moteurs. Il fait beau, la nature est belle et encore sauvage par endroits, malgré tout.

05/05/2010

Bigarrures

images.jpgIl y a un an et quelques mois, j'ai ouvert ce blog et j'ai eu l'idée de le nommer BIGARRURES. Ce mot qui signifie au sens propre  un aspect aux couleurs diverses, évoque pour moi la variété, le dynamisme, la vie dans toute sa force. Une étoffe bigarrée est composée de couleurs multiples, elle est le contraire du fade, du terne, de l'uniforme. Elle claque comme un étendard dans le vent. Une chose était claire pour moi, je ne désirais pas écrire un journal intime ouvert aux quatre vents. Mon objectif était de composer des billets d'humeur, comme en trouve dans divers journaux, où je raconterais les choses vues ou entendues au fil des jours, tristes ou gaies, importantes ou dérisoires. Petit à petit, j'y ai ajouté des présentations de livres ou de films qui apportent, me semble-t-il, une touche de couleur différente. Ce blog est aussi pour moi le lieu où je m'exerce, où je réalise ce besoin d'écrire et de partager avec quelques uns ce que la vie m'inspire. Il me permet de ne pas laisser se rouiller mon imagination, d'entraîner mon esprit à voir, à raconter. Rien de nouveau sous le soleil, me direz-vous. Philippe Delerm et Sa première gorgée de bière est déjà passé par là. Mais qu'importe ? Parfois j'ouvre une page vierge, et je n'ai aucune idée de ce que je vais écrire. Je suis là, les doigts en attente, guettant l'idée, le mot qui va ouvrir les vannes. Parfois j'y ai pensé durant la nuit, à un moment où je me suis réveillée sans raison. Mais il est rare que je me décourage et referme la page sans avoir rien dit. Certains articles me réjouissent littéralement. En toute modestie, je les juge de très bon niveau. Ceux-là, je les dorlote, je les relis de temps à autre, et je regrette simplement qu'il n'aient pas davantage de lecteurs. Ils brillent modestement au hit-parade de mes préférences. Lorsque je jette un regard en arrière, je me dis que ce blog mérite bien son nom. Il est bigarré.