220253

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

25/11/2009

Ecrire un conte

images.jpgHier l'atelier d'écriture a été consacré à l'invention d'un conte. Personne n'a mené son œuvre à terme pour le moment, bien évidemment. Comme chaque fois j'ai été étonnée, surprise et enthousiasmée par ce que les participantes ont écrit. Chacune avait en sa possesssion quatre éléments qu'elle avait choisis et qui appartiennent au domaine du conte, un chevalier, une ogresse, un brigand, un prince, un loup etc…Á partir de ces éléments elles ont construit des histoires totalement différentes. L'histoire d'un sapin qui rêve de porter des fleurs, celle d'un musicien qui toute l'année prépare l'apothéose de la nuit de Noël, celle d'un soldat qui avait tout perdu, et enfin celle d'une petite alsacienne orpheline. Dans chaque texte il y avait beaucoup de poésie, des images, une atmosphère qui nous donnaient envie de connaître la suite. " Et après ? " demandions-nous à la fin de chaque lecture. Et chacune de proposer des pistes, de suggérer une péripétie pour donner un coup de pouce à l'histoire des autres. La prochaine fois, les histoires devront, si possible, être achevées et nous travaillerons le style, le rythme des phrases, la musique des mots. Vivement la suite !

19/11/2009

Jour sans…

images.jpgIl y a des jours avec, et des jours sans. Quand on tombe sur un jour sans, il ne faut surtout pas perdre son sens de l'humour ou bien choisir de se recoucher illico presto. Aujourd'hui,de toute évidence, est un jour sans. Cela s'est manifesté de façon fracassante dès potron-minet.

Je me suis réveillée la tête embrouillée et le cerveau flottant de façon désagréable dans ma boîte crânienne. J'ai préparé le café en tentant d'oublier mon mal de tête et me suis installée pour petit-déjeuner avec mon fils. Nous discutions paisiblement lorsque mon bol de café s'est fait la belle. Comme ça, sans prévenir, il m'a glissé des doigts et s'est brisé sur la table carrelée, renversant un flot de café qui a coloré mon joli pyjamas et envahi le sol. Raz de café à six heures trente et grand ménage dans la foulée. La journée a continué en me jouant des tours. Au supermarché, je glisse sur une petite goutte de je-ne-sais-quoi, et je m'envole littéralement. Je ne dois mon salut qu'à mon chariot auquel je m'accroche avec l'énergie du désespoir. En rangeant mes courses, je casse deux œufs. En vidant ma machine à laver je découvre, tous propres dans leur pochette, les papiers de mon mari au fond la cuve. Tonnerre de Brest ! Mais mieux vaut en rire car le ciel, dans sa grande bonté, ne m'est pas tombé sur la tête. C'était juste la faute à Pas de chance. Demain, c'est promis, sera un jour avec. Je tiendrai mon bol d'une poigne de fer.

18/11/2009

Noël traîne des pieds…

images.jpgNoël approche, lentement, très lentement à cause du temps qui se maintient à la frontière de l'été indien. Températures douces, nuages noirs qui oublient d'ouvrir leurs vannes, petites feuilles de micocouliers qui, poussées par le vent, courent sur le bitume comme une volée d'écolières.

De temps en temps, il fait un peu plus frais. Alors, nous allumons le poêle. Les flammes se tortillent dans l'âtre. Plume, la chatte blanche s'endort en boule sur une chaise. Mais Noël reste dans le lointain. Il astique probablement ses flocons et caresse ses cristaux. Il songe aux jours de sa jeunesse, quand les cadeaux étaient simples et les menus  légers. Il faut dire qu'il se fait vieux. Pensez donc, plus de deux mille ans ! Quand il est né là-bas, dans une étable crasseuse, personne n'aurait donné cher de la suite. Et pourtant, il a traversé les siècles et les civilisations. On lui a adjoint quelques comparses, un sapin décoré avec magnificence, un Père Noël et son traîneau, treize desserts. Mais savoir que si peu de gens le connaissent vraiment, lui fend le cœur. Au fil du temps on l'a vidé de sa substance. Il était modeste on l'a affublé de clinquant. Il était sobre, on l'a gavé de foi gras et de dinde aux marrons. Il était généreux, on l'a paré d'égoïsme et d'indifférence. Alors Noël soupire. Il traîne des pieds pour venir nous rejoindre. Il dit à l'automne : "Prends ton temps, rien ne presse."

J'espère qu'il jettera un œil sur terre, et qu'il verra qu'il reste, çà et là, au milieu des orgies de dépenses et des cœurs secs, des groupes lumineux où l'on prend soin des autres, où celui qui est seul trouvera une porte ouverte, où celui qui a froid pourra venir se réchauffer. Alors Noël reprendra courage, convoquera la neige et le vent, fera chuter les températures et s'écriera : "J'arrive ! "