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09/10/2009

Mères et filles

images.jpgHier je suis allée voir Mères et filles de Julie Lopes-Curval, film servi par une brochette d'acteurs excellents. Lorsqu'on lit une critique avant d'aller voir un film, on est nécessairement influencé. J'avais lu la critique de Télérama et j'ai bien sûr été sensible à certains défauts de ce long métage. Y- aurais-je été sensible si j'étais allée à cette séance en toute innocence ? Je n'en suis pas certaine. Toujours est-il que, indépendamment de ce que peut penser tel ou tel critique, j'ai beaucoup aimé ce film. Trois femmes, deux mères et une jeune femme enceinte qui ne sait pas encore si elle veut devenir mère. La première, Louise, mère de Martine (Catherine Deneuve excellente) a abandonné sa famille voici cinquante ans et n'a plus jamais donné de nouvelles. Martine a beaucoup souffert de cet abandon. Elle voue à son père aujourd'hui décédé une admiration idolâtre, mais n'a jamais été capable de donner à sa fille Audrey (Marina Hands) l'amour dont elle avait besoin. Au cours d'un séjour qu'Audrey fait chez ses parents, les relations tendues entre elle et sa mère éclatent avec force, révélant les souffrances de chacune. Audrey s'installe dans la maison désormais vide de son grand-père et y découvre, par hasard, un cahier de recettes de cuisine ayant appartenu à sa grand-mère  Louise. Ce carnet va être à l'origine d'une mise à la lumière d'un terrible secret. Les rapports des personnages entre eux sont très touchants :  la tendresse maladroite du père d'Audrey( Michel Duchaussoy) ou  la violente dispute qui oppose Martine et sa fille. Catherine Deneuve est bouleversante en fille blessée et en mère amputée. Je trouve formidable qu'en la voyant jouer on oublie la star pour ne voir que la femme. Marina Hands est vraie, écorchée vive mais jamais hystérique. Les lieux, probablement le bord de mer vers Bordeaux, la musique, les maisons imprégnées de la personnalité de ses occupants, vivants ou morts, renforcent l'impression de tristesse et en même temps laissent une porte ouverte sur l'espoir. Une fois le secret révélé, les murs tombent entre Martine et Audrey. On se dit que si le passé ne pourra être reconstruit, l'avenir, lui sera plus serein.

07/10/2009

Blog, blog, blog !

images.jpgBlog, blog, blog ! Voici un an que je me balablogue sur mon ordinateur. J'avoue que parfois, je déblogue. Je reprends mon blog de papier, je soliblogue et monoblogue dans mon coin sans rien dire à personne. Blog, blog, blog ! Tout le monde blogue furieusement de nos jours. De nouveaux mots sont apparus pour nommer cette réalité : la blogosphére, un blogueur, une blogueuse, la blogoliste, un métablog, un moblog. Ce que l'on ne sait pas encore, c'est que de nouveaux métiers verront le jour dans un avenir proche :  psychoblogues, toxicoblogues se pencheront sur les addictions dues aux blogs, idéoblogues et politicoblogues décrypteront les pensées des blogs, archéoblogues, mythoblogues et autres graphoblogues feront le catablogue du passé. Blog, blog, blog !

22/09/2009

Atelier d'écriture

J'ai complété un petit texte déjà paru sur mon blog, pour présenter la façon dont je conçois un atelier d'écriture, expérience déjà commencée en mai dernier. Là, j'aimerais donner envie. Vous qui me lisez, régulièrement ou pas, pourriez-vous me donner votre avis sur ce texte ? Merci d'avance.

Et si vous vous mettiez à écrire ?

Pour beaucoup d'entre vous, l'idée d'écrire est une idée incongrue, peut-être n'est-ce même pas une idée. Cette activité a toujours été liée au travail scolaire et rares ont été les moments où vous y avez pris plaisir. Il se peut que vous reviviez en pensée les heures laborieuses où vous tentiez, en vain, de trouver quelque chose à raconter pour satisfaire votre professeur. Certains d'entre vous se sont essayés au journal intime, parfois à la poésie, mais la plupart ont abandonné avec joie cette activité dès lors qu'elle n'était plus obligatoire.

Et si, aujourd'hui, vous vous remettiez à écrire ?

Pour quoi faire me direz-vous ?

Pour découvrir un plaisir qui vous est resté étranger : le plaisir de manier votre langue, d'inventer des histoires, des poèmes, le plaisir de vous réconcilier avec les mots, de secouer la poussière qui a recouvert votre imaginaire d'enfant.

Vous vous dites peut-être : "Ecrire ? Mais je n'ai rien à raconter, je n'ai aucune imagination. "

Tout le monde a de l'imagination, mais elle n'a parfois jamais été éveillée, sollicitée, enrichie. Or, il n'est jamais trop tard pour ouvrir notre placard aux trésors. En effet on ne crée pas ex nihilo. Tout ce qu'on lit, ce qu'on voit, ce qu'on entend, ce qu'on vit vient alimenter nécessairement notre écriture. Nous sommes influencés par toutes sortes de sources que nous transformons. De ce fait nous allons trouver dans notre vie, nos rencontres, nos expériences et celles des autres les matériaux pour écrire.

Qu'est-ce qu'un atelier d'écriture ?

C'est un temps d'échange autour des mots qui prend sa source dans des sollicitations diverses visant à mettre à la lumière vos richesses enfouies.

Le but n'est pas de devenir écrivain, mais d'entrer à pas feutrés dans le monde de la création.

Des personnes aux vies différentes, aux parcours à la fois simples et complexes, une tasse de café pour se mettre en route, un petit temps d'échange où chacun se dévoile un peu, puis, on se lance. Des mots sont choisis, des textes sont écrits, et c'est l'étonnement. On est loin des rédactions laborieuses de nos jeunes années. Les mots sont là, riches, drôles, profonds, inattendus. Chaque texte, discrètement révèle un petit morceau de vie. Le besoin de poésie, de beauté, de tendresse se promène furtivement entre les lignes. Ces textes  sont comme des bonbons doux ou  acidulés que chacun savoure. On dit que les petits ruisseaux font les grandes rivières, alors, d'un petit atelier d'écriture peut surgir un grand bonheur.