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15/02/2009

La Saint Valentin et ses consœurs

images-1.jpegHier, c'était la Saint Valentin. Qui était Valentin ? Pourquoi a-t-il été déclaré saint ? Pourquoi est-il le patron des amoureux ? Mystère et boulle de gomme. Toujours est-il que grâce à lui, une fois par an, on est fortement encouragés à se souvenir que l'on est amoureux. Tous les amoureux du monde réunis avec ferveur dans la grande messe de l'amour d'où sont exclus tous les non-amoureux. Je n'ai rien contre les amoureux. Je suis moi-même  amoureuse du même homme, depuis longtemps, malgré des hauts et des bas. Ce qui a-priori m'irrite, c'est le côté commercial. Argument bateau me direz-vous, qui permet  à beaucoup d'omettre de fêter la Saint Valentin sous prétexte qu'il y a tout le reste de l'année pour le faire, et en général pour oublier de le faire.

Il en est de la Saint Valentin comme de toutes les autres fêtes, elle attire les marchands au Temple. Fête des mères, des grands-mères, des pères, des grands-pères, fête des morts, Noël et Pâques. J'en oublie certainement. Vu comme cela chaque fête se vide de son sens, de sa substance et l'on peut décider de ne fêter plus rien du tout. Solution radicale, qui a l'avantage de permettre à qui en décide ainsi de faire des économies. Mais  solution de facilité et  de grisaille. Ce qui importe, ce n'est pas l'argent que l'on va perdre ou économiser, mais la façon dont on peut envisager la fête en question. S'approprier la fête, la faire sienne, chaleureuse et ouverte à l'autre ou aux autres. Partager son repas de Noël avec ceux qui sont seuls, fêter la mamie que personne ne vient plus voir, renouveler son engagement à celui ou celle que l'on aime. Peu importe alors l'artifice  des éclairages et les espèces sonnantes et trébuchantes qui tombent dans l'escarcelle du Dieu Profit. Chaque fête peut être une étincelle d'amour et allumer un feu dans un cœur qui avait froid. 

14/02/2009

Le placard aux trésors

Dans la maison de mes grand-parents, il y avait un long couloir au sol recouvert de parquet de chêne qui grinçait toujours au même endroit. Il fallait s'en souvenir lorsque nous jouions au roi du silence. Les cinq chambres qu'il desservait donnaient sur le jardin. Deux autres chambres s'ouvraient sur l'arrière du jardin où un énorme figuier nous servait de perchoir et de lieu de gourmandise. 

Mais revenons à ce couloir. Il était sombre. Entre chaque porte de chambre mes grands-parents avaient installé des placards où, au fil des ans, s'étaient accumulés mille trésors. Vieux chapeaux et vaisselle mise au rebut. Mais cela ne m'intéressait pas vraiment. Ce que j'aimais par-dessus tout, c'était le haut d'un placard situé à droite de l'entrée  conduisant au jardin. Dans ce placard dormaient des livres. Bibliothèque verte du temps de l'enfance de mon père, livres pour la jeunesse qui n'attendaient que moi pour revivre. J'ai passé trois années scolaires dans cette maison. Je préférais mille fois lire les Trois mousquetaires ou le Bossu que de me pencher sur le Théorème de Pythagore. Que de bonheurs ainsi dégustés ! Ces livres me faisaient oublier l'école et les amitiés blessantes. Je me rappelle particulièrement un de ces livres. Longtemps, j'ai cru qu'il se nommait La révolte des jouets de Nuremberg. Des jouets désertaient les vitrines et les placards des maisons pour punir une ville qui avait toléré l'injustice faite à son plus aimable citoyen. J'en avais un souvenir magique. Lorsque ma grand-mère est morte, j'ai récupéré quelques-uns de ces livres. Des années plus tard  j'ai réalisé que j'avais emporté celui que je cherchais en vain sur Internet. Il s'intitule Le Noël de Benno. Quand je l'ai relu, en décembre dernier, je me suis replongée dans la joie de mon enfance. Les jouets étaient toujours en révolte, et la vérité finissait par l'emporter. C'est un peu ma Madeleine, elle a le goût des soirées solitaires et du bonheur de lire. 

13/02/2009

Grève, suite.

Près de trois semaines après la grève du 29 janvier, force m'est de constater qu'il s'agit de beaucoup plus qu'une tempête dans un verre d'eau. La colère a gagné les DOM_TOM. Après la Guadeloupe, la Martinique est paralysée et l'île de la Réunion est en incubation comme le disait un journaliste de France Inter. Nous semblons nous diriger, lentement mais sûrement vers un embrasement. Le gouvernement saura-t-il entendre la colère et les inquiétudes nombreuses des français, ou allons-nous vivre un MAI 68 Bis ? Décidément le monde semble pris de folie et ceux qui prétendent le soigner sont atteints de cécité. Ils ne portent pas de lunettes roses, mais des lunettes écran total qui les obligent à naviguer au hasard.