15/02/2009
La Saint Valentin et ses consœurs
Hier, c'était la Saint Valentin. Qui était Valentin ? Pourquoi a-t-il été déclaré saint ? Pourquoi est-il le patron des amoureux ? Mystère et boulle de gomme. Toujours est-il que grâce à lui, une fois par an, on est fortement encouragés à se souvenir que l'on est amoureux. Tous les amoureux du monde réunis avec ferveur dans la grande messe de l'amour d'où sont exclus tous les non-amoureux. Je n'ai rien contre les amoureux. Je suis moi-même amoureuse du même homme, depuis longtemps, malgré des hauts et des bas. Ce qui a-priori m'irrite, c'est le côté commercial. Argument bateau me direz-vous, qui permet à beaucoup d'omettre de fêter la Saint Valentin sous prétexte qu'il y a tout le reste de l'année pour le faire, et en général pour oublier de le faire.
Il en est de la Saint Valentin comme de toutes les autres fêtes, elle attire les marchands au Temple. Fête des mères, des grands-mères, des pères, des grands-pères, fête des morts, Noël et Pâques. J'en oublie certainement. Vu comme cela chaque fête se vide de son sens, de sa substance et l'on peut décider de ne fêter plus rien du tout. Solution radicale, qui a l'avantage de permettre à qui en décide ainsi de faire des économies. Mais solution de facilité et de grisaille. Ce qui importe, ce n'est pas l'argent que l'on va perdre ou économiser, mais la façon dont on peut envisager la fête en question. S'approprier la fête, la faire sienne, chaleureuse et ouverte à l'autre ou aux autres. Partager son repas de Noël avec ceux qui sont seuls, fêter la mamie que personne ne vient plus voir, renouveler son engagement à celui ou celle que l'on aime. Peu importe alors l'artifice des éclairages et les espèces sonnantes et trébuchantes qui tombent dans l'escarcelle du Dieu Profit. Chaque fête peut être une étincelle d'amour et allumer un feu dans un cœur qui avait froid.
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