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25/02/2009

Mise à mort sur France Inter

 Un VIP, ou supposé tel, a dit : "Un homme de plus de cinquante ans qui ne possède pas de Rollex est un raté. " Cet homme se nomme Jacques Ségala, il est le roi de la publicité et ne consent jamais à descendre à notre pôvre niveau de besogneux. En attendant, il aurait mieux fait de se taire le jour où il émit cette pensée profonde. Cela lui a valu de se faire  épingler sur France Inter par le redoutable Stéphane Guillon. Tomber entre les griffes du célèbre humoriste équivaut à une mise à mort. Tel le chat qui a happé le canari au fond de sa cage, Guillon tourne et retourne sa victime dans tous les sens avant de la dévorer. Il joue avec elle, la mordille, l'égratigne, lui arrache quelques plumes, lui crève un œil, l'abandonne pantelant sur le carrelage de la cuisine avant de l'achever avec superbe. Suivant les jours j'apprécie plus ou moins cette façon de faire. Notre toréador du jeu de mots est comme tout un chacun, il ne fait pas dans le génie à chaque coup, et manque de temps à autre de légèreté. D'ailleurs, parfois la victime se rebiffe et porte plainte…Mais, je lui pardonne ses "bides" pour les fois où il me fait rire des ridicules de tout poil, de tout âge et de toute couleur qui hantent notre monde. 

23/02/2009

Ce bon vieux Pythagore

Cet après-midi, j'ai rencontré Math et Matiques. A vrai dire je ne les fréquente plus beaucoup. D'autant moins qui'ils ont jadis invité à ma table Talès et Pythagore dont je me serais bien passée. Pour être complètement juste, je dirai que, récemment, j'ai revu Pythagore et il m'est apparu beaucoup plus simple qu'autrefois et somme toute assez sympathique. On nous avait fait tout un pataquès de son théorème et de sa réciproque au point que je m'étais crue définitivement allergique à sa personne. Or, il y a quelques semaines, j'ai dû, le devoir maternel m'y poussant, lever le voile de mon antipathie. Et, surprise, j'ai tout compris : dans un triangle rectangle, le carré de l'hypoténuse est égal à la somme du carré des deux autres côtés. Hum ! ! ! Au fond, ce n'est pas tellement compliqué. Certes, dans ma vie quotidienne cela ne me servira plus à grand chose, mais j'aurai goûté au plaisir de me dire qu'il n'est jamais trop tard pour comprendre !

22/02/2009

Tête de Turc

J'ai remarqué que dans les cours d'école, puis dans n'importe quel groupe constitué, on trouve fréquemment une tête de Turc. Le dictionnaire historique de la langue française dit que l'expression fait allusion à un engin appelé dynamomètre qui, dans les foires, servait à mesurer la force des gens. La partie sur laquelle il fallait frapper représentait une tête ornée d'un turban, un turc donc. D'où le sens figuré : une tête de Turc est un souffre-douleur.

La tête de turc est une personne qui, allez savoir pourquoi, attise la cruauté de certains. Cette personne permet à celui qui se croit plus beau et plus fort de fédérer quelques imbéciles qui applaudissent  à ses mauvaises blagues. La tête de Turc est seule. Elle croit parfois naïvement que les autres sont ses amis puisqu'ils rient.  Je déteste le film Un dîner de cons à cause de cela. Je n'ai pas pu le regarder en entier tant la façon dont le personnage de Jacques Villeret est ridiculisé m'a choquée. Alors que j'aime beaucoup rire, là, j'ai eu envie de pleurer. Il paraît que si j'avais regardé le film en entier j'aurais réagi autrement. Tant pis. Le film ne figure pas au palmarès de mes chefs d'œuvre.

Dans la classe de mon ado chéri, il y a une tête de Turc. Ce garçon pensait avoir des copains, il se trouve face à des bourreaux dont le jeu est de le faire pleurer. Toute sa personne est en butte aux moqueries : son visage, sa taille, ses vêtements, ses chaussures. Tout est prétexte à rire de lui. Comme il n'est peut-être pas très fin ( ce qui n'excuse rien ), il a tenté de se faire d'autres copains en jouant à son tour le rôle du bourreau.  Faire subir à un plus faible les mêmes tracas que ceux qui lui étaient infligés lui parut judicieux. Funeste erreur. Au lieu de nouer de nouveaux liens, il s'est fait un ennemi qui ne lui fera pas de mal, mais ne le défend pas non plus au moment où hurlent les loups.  

Lorsque j'entends ce genre de récit, j'ai le cœur qui se serre. Ce garçon m'est inconnu, mais je réagis comme s'il était mon fils. J'ai envie de pleurer comme s'il s'agissait d'un de mes enfants. Je suggère d'aller voir les professeurs pour que cesse cette cruelle comédie ? Mon ado proteste, il ne veut pas prendre le risque d'être la nouvelle tête de Turc. Dans les cours d'école on joue à une sorte de colin-maillard où celui dont les yeux sont bandés est bousculé, rejeté de bras en bras jusqu'à tomber à terre.