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27/05/2010

Petit bonheur

images-1.jpgUn gros sachet d'olives noires aux herbes de Provence, trois citrons confits, des fraises, hum ! ! De belles tomates, une variété pour la salade, une pour la ratatouille. Des haricots fins et sans fil, des aubergines violettes et un tas de courgettes riquiqui. Et puis, trois beaux poivrons rouges et les premières cerises. Ah j'oubliais, des œufs pondus dans la nuit par des poules ne vivant pas en HLM, des concombres bien fermes et une grosse salade aux feuilles de chêne rouge. Tout ça ! Oui, tout ça pour cuisiner, inventer, savourer, avec en sus le plaisir du marché qui déroule ses étals bariolés  au pied du Fort Saint André. Le bonheur de l'arôme des fraises se mêlant au fumet d'un poulet rôti ou au parfum délicat des fromage de chèvre frais. L'odeur de la poichichade flirtant avec celle d'une paëlla appétissante, et les effluves enchantés des bancs où les olives aux diverses saveurs se marient aux tomates, ail, citrons confits. Pour ajouter au plaisir, il a plu durant la nuit, une pluie légère et gaie. Ce matin le ciel est lavé, bleu, bleu, bleu. Le soleil chauffe nos bras nus. Les marchands sont souriants, pleins d'allant et de bonne humeur. Bref, cela a tout de même plus de charme que le supermarché du coin. Un petit bonheur que je renouvelle chaque semaine sauf quand le froid mordant de janvier me décourage et m'incite à rester chez moi.

22/05/2010

Gnan gnan

Pourquoi les rares publicités qui passent sur France Inter, donnent-elles de la femme une image infantile ou niaise, c'est selon ? Á quoi fais-je allusion? Prenons deux exemples récents. Tout d'abord, une publicité sur les arts de la table. Madame trouve monsieur au jardin en train de faire un carton avec leur vaisselle. Cris d'orfraie de la part de madame (ce qui peut se comprendre). Mais pourquoi parle-t-elle d'une voix aussi cul-cul ? Mystère. Peut-être est-ce plus érotique ?

Deuxième exemple qui provoque mon billet de mauvaise humeur : une publicité pour la déclaration de revenus par Internet.

Madame : "Chéri, tu viens m'aider à choisir nos prochaines vacances ?

Monsieur : Je fais la déclaration d'impôts.

— Oh ! Non ! Tu m'avais promis !(voix de petite fille contrariée)

— C'est fini ! Avec Internet un clic suffit !

— Alors tu vas pouvoir prendre du temps pour nous choisir nos prochaines vacances ! "
Chaque fois que j'entends cette chose d'un autre âge, je ne peux m'empêcher de dire "GNAN GNAN GNAN ! " La voix de la femme est celle d'une bécasse. La femme-enfant, sûrement plus séductrice que l'autre, celle qui a grandi. La femme qui ne fait pas la déclaration d'impôts  (chez nous je l'ai toujours faite), on se demande même si elle sait que ça existe. La femme qui laisse à son mari le soin de choisir la destination des vacances. Là encore on se croirait revenus au bon temps d'arrière-arrière grand-papa. Lorsque j'entends cela, je me dis que les femmes ont gagné des batailles mais pas celle de la publicité : femme-enfant, sex-symbole, éternellement belle, toujours fraîche, jamais fatiguée. L'icône telle que la rêvent certains publicitaires qui n'ont pas vu que le monde a changé et auxquelles se soumettent celles qui craignent en ayant du caractère et de l'humour de ne jamais trouver chaussure à leur pied.

Dieu merci, il existe plein d'hommes intelligents qui n'ont pas envie d'une poupée Barbie mais d'une partenaire responsable et mûre sur laquelle ils peuvent compter.

Voilà qui est terminé. J'ai déversé ma bille anti-niaiserie, et je continuerai à dire "GNAN GNAN GNAN ! " chaque fois que ces spots chatouilleront mon oreille et me donneront de l'urticaire !

19/05/2010

J'aime les abeilles

images.jpgJ'aime les abeilles, à ne pas confondre, comme le font beaucoup de personnes, avec les guêpes. Regardez la guêpe, avec sa taille fine, son abdomen lisse, elle n'a rien à voir avec l'abeille gironde et son abdomen velu. La guêpe peut vous pîquer plusieurs fois, l'abeille pîque une seule fois puis elle meurt. Aussi ne le fait-elle qu'en cas d'extrême urgence, lorsqu'elle se sent menacée.

J'aime les abeilles donc. J'ai appris à les connaître grâce à mon mari qui nourrissait pour elles une véritable passion. Il a su me parler de leurs mœurs, de leur reproduction, de leur rôle prépondérant dans le grand cycle de la nature. Nous les avons fréquentées de près puisque nous avons eu jusqu'à quarante ruches que nous transhumions dans le Ventoux à la saison des lavandes. De nombreux souvenirs sont liés à ces butineuses infatigables grâce auxquelles nous avons, pendant quelques années, dégusté un délicieux miel de lavande.

Des raisons pratiques nous ont conduits à céder notre rûcher, mais nous avons conservé une tendresse intacte à l'égard des "honeybees" comme disent les anglais. Aussi le reportage d'Arte sur la disparition des abeilles nous a touchés. Révoltés même lorsque nous avons découvert l'industrialisation des abeilles en Californie au moment de la floraison des amandiers. Des milliers d'hectares de cet arbre millénaire ont été plantés là-bas pour la récolte des amandes. Sept cents kilos par hectare, un véritable pactole. Et les abeilles dans tout ça ? Elles ne sont plus que les esclaves de l'homme. transportées sur d'énormes camions, elles transhument de toute l'Amérique car les abeilles autochtones ne suffisent plus à la pollinisation. Dopées pour que leur rendement soit meilleur, elles meurent à vitesse accélérée. Affaiblies par le manque de variété de ce qu'elles butinent, on leur donne d'horribles compléments alimentaires et des antibiotiques pour qu'elles ne meurent pas trop vite. Les reines qui en temps normal vivent plusieurs années, font tout juste une saison. Les pauvres abeilles subissent le même sort que les porcs et les poulets élevés en batterie. Aucun respect pour elles, aucun amour. Juste la rentabilité et toujours la rentabilité. On est loin des rûchers d'autrefois sur lequel l'apiculteur poète se penchait, et avec lequel il entretenait de secrètes conversations. Victimes de la folie des hommes, les abeilles risquent de disparaître et alors, c'est toute l'humanité qui sera en grand danger de mort.