220253

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

19/05/2010

J'aime les abeilles

images.jpgJ'aime les abeilles, à ne pas confondre, comme le font beaucoup de personnes, avec les guêpes. Regardez la guêpe, avec sa taille fine, son abdomen lisse, elle n'a rien à voir avec l'abeille gironde et son abdomen velu. La guêpe peut vous pîquer plusieurs fois, l'abeille pîque une seule fois puis elle meurt. Aussi ne le fait-elle qu'en cas d'extrême urgence, lorsqu'elle se sent menacée.

J'aime les abeilles donc. J'ai appris à les connaître grâce à mon mari qui nourrissait pour elles une véritable passion. Il a su me parler de leurs mœurs, de leur reproduction, de leur rôle prépondérant dans le grand cycle de la nature. Nous les avons fréquentées de près puisque nous avons eu jusqu'à quarante ruches que nous transhumions dans le Ventoux à la saison des lavandes. De nombreux souvenirs sont liés à ces butineuses infatigables grâce auxquelles nous avons, pendant quelques années, dégusté un délicieux miel de lavande.

Des raisons pratiques nous ont conduits à céder notre rûcher, mais nous avons conservé une tendresse intacte à l'égard des "honeybees" comme disent les anglais. Aussi le reportage d'Arte sur la disparition des abeilles nous a touchés. Révoltés même lorsque nous avons découvert l'industrialisation des abeilles en Californie au moment de la floraison des amandiers. Des milliers d'hectares de cet arbre millénaire ont été plantés là-bas pour la récolte des amandes. Sept cents kilos par hectare, un véritable pactole. Et les abeilles dans tout ça ? Elles ne sont plus que les esclaves de l'homme. transportées sur d'énormes camions, elles transhument de toute l'Amérique car les abeilles autochtones ne suffisent plus à la pollinisation. Dopées pour que leur rendement soit meilleur, elles meurent à vitesse accélérée. Affaiblies par le manque de variété de ce qu'elles butinent, on leur donne d'horribles compléments alimentaires et des antibiotiques pour qu'elles ne meurent pas trop vite. Les reines qui en temps normal vivent plusieurs années, font tout juste une saison. Les pauvres abeilles subissent le même sort que les porcs et les poulets élevés en batterie. Aucun respect pour elles, aucun amour. Juste la rentabilité et toujours la rentabilité. On est loin des rûchers d'autrefois sur lequel l'apiculteur poète se penchait, et avec lequel il entretenait de secrètes conversations. Victimes de la folie des hommes, les abeilles risquent de disparaître et alors, c'est toute l'humanité qui sera en grand danger de mort.

Commentaires

J'ai fait récemment un papier sur ces petites bêtes. Depuis, je les aime bien plus. J'ai compris plein de choses. En tout cas, elles reviennent en ville. Beaucoup de choses sont par exemple mises en place à Lyon pour que les ruches trouvent leur place en ville. Les choses changent ! Et dans le bon sens.

Écrit par : Plume | 19/05/2010

Clotilde m'a parle de vos ruches et de ce miel si bon !
Nous partageons le même amour pour ces petites bêtes (mon grand père fait du miel de foret!).

Écrit par : Pomme | 19/05/2010

nous avons raté ce documentaire car nous ne sommes pas passé au numérique....(et on s'en porte pas plus mal)

cela fait bien 30 ans que certains ont tiré la sonnette d'alarme au sujet des abeilles ! et puis rien !
Les chimiquiers sont bien trop puissants dans notre petit monde.
Ce petit monde qui tousse quand un volcan fume ...

bises

Écrit par : madame f | 25/05/2010

Je ne vous savais pas apiculteurs...

Écrit par : Sylvie | 01/06/2010

Les commentaires sont fermés.