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25/06/2010

Vango de Thimothée de Fonbelle

J'avais adoré, le mot n'est pas trop fort, les aventures de Tobie Lolness de Thimotée de Fonbelle, roman pour la jeunesse plein d'humour, de créativité langagière, d'imagination foisonnante, et illustré avec maestria par un François Place au sommet de son art. Aussi, en ouvrant Vango, avais-je un peu peur d'être déçue. Etait-il possible que le charme opère avec autant de force ? Il se trouve que comme Thimotée de Fonbelle est un écrivain merveilleux, la réponse est OUI ! ! ! Ce roman en deux tomes, n'a absolument rien à voir avec Tobie Lolness. Aussi se laisse-t-on prendre par cette histoire, située dans la dure réalité des années 30, qui nous conduit dans une multitude de pays, France, Ècosse, Sicile, Italie, Allemagne, Amérique du Sud. Tout commence en 1934 sur le parvis de Notre Dame de Paris. Des jeunes gens vont être ordonnés prêtres. Parmi eux Vango Romano. Mais la cérémonie est interrompue par l'arrivée de la police qui vient arrêter le jeune homme accusé du meurtre de son père spirituel. Commence alors à travers le monde une course poursuite. Vango est traqué de tous les côtés, par la police française, par les espions russes. Personnage au passé énigmatique, qui ne connaît rien de ses origines, Vango cherche à découvrir qui il est vraiment. Sa route croise celle de personnages troubles à la solde d'un ennemi invisible, ou celle de personnages qui l'aiment et tentent de l'aider avec leurs pauvres moyens. Comme dans Tobie Lolness l'humour, les trouvailles de style, l'imagination sont au rendez-vous. Précipitez-vous chez votre libraire et faites connaissance avec Vango, vous ne le regretterez pas.

18/06/2010

Ma fille revient !

 

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Je parle rarement de moi de façon claire et précise sur ce blog, car ce n'est pas le but. Le but, vous l'avez compris, ce sont de petites notes sur des sujets divers et variés. Dans le jardin que je vous offre à visiter, il reste un petit carré secret dont j'entrouvre rarement la porte. Mais aujourd'hui, sans me dévoiler de façon indécente, j'ai envie d'écrire : " Ma fille revient ! " Et alors, me direz-vous ? Elle revient ? Pourquoi ? Elle était partie ?

Eh oui, elle était partie depuis début janvier vivre une aventure dont elle revient enrichie, mûrie, transformée. Une grande adolescente s'est envolée un jour froid de janvier, et une femme revient au temps chaud. Et la joie des retrouvailles est à la mesure du reste : gigantesque !

Lorsqu'on met un enfant au monde, on n'imagine pas un instant tout ce que cela implique, même si c'est le troisième. On regarde ce bébé, émerveillé d'avoir participé à sa venue. Au fur et à mesure que l'enfant grandit, on découvre son caractère, son tempérament, ses goûts, ses talents, ses travers. On l'aime, même si parfois on est fatigué et prêt à lui coller une bonne râclée. On rit et on pleure avec lui, on lutte, on résiste, on cède. En bref, on vit des tensions et des joies uniques qui forment un incroyable kaléidoscope. Puis un jour, l'oisillon prend son envol. On n'est pas forcément prêt à cette séparation. Elle peut être douloureuse, surtout si l'on s'inquiète du choix qui motive ce départ. Mais, comme le disait le poète libannais, Khalil Gibran : "Vos enfants ne sont pas vos enfants…Bien qu'ils soient avec vous, ils ne vous appartiennent pas." Alors on accepte. Tout. Par amour. Parce que rien d'autre n'est envisageable. Et on est heureux de le faire et de l'avoir fait.

Autrefois ceux qui partaient au loin savaient qu'ils ne reverraient probablement jamais leur famille. Heureusement, de nos jours, les départs, même les plus lointains peuvent être suivis d'un retour. Aussi, dans une semaine, ma fille revient. Même si elle repartira en septembre faire un autre voyage, sous d'autres cieux, nous allons jouir de sa présence et elle de la nôtre. Vivent les vacances !

 

02/06/2010

L'abricot

images-1.jpg Au printemps, au moment où notre abricotier commençait à fleurir, il a neigé, pour la troisième fois depuis janvier. Les pauvres petites fleurs en cours d'éclosion ont commencé à claquer des dents. " Brrr ! se sont-elles dit, c'est la faute au réchauffement climatique, mais pourtant on se gèle. " Elles ont recroquevillé leurs fragiles pétales espérant les protéger de ce coup du sort, elles ont soufflé sur leurs sépales, en vain … Tout doucement elles se sont endormies et chacun sait que l'engourdissement est le signe, pour celui qui est perdu dans la neige, d'une fin prochaine. Impuissants, nous avons assité à la tragédie végétale. Lorsque le soleil est revenu, que la neige a eu fini de fondre, notre abricotier n'était qu'un triste cimetière de fleurs noircies. De récolte il n'y aurait point. Soupir… Pas de cueillette en vue, pas de clafoutis ni de salade de fruits aux abricots. Notre gourmandise s'en trouvait terriblement frustrée. J'avais renoncé, face à l'évidence, à manger nos abricots, quand, soudain, alors que je passais sous notre arbre, j'aperçus, dissimulé sous des feuilles UN ABRICOT ! Enthousiasmée, je fis le tour de l'arbre pour trouver les autres mais je dus me résoudre à constater qu'il n'y avait qu'UN ABRICOT. Ô de combien de soin et d'attention est-il l'objet, depuis ce jour. Je le regarde, le surveille. Si je pouvais, je lui ferais une petite camisole pour le protéger des oiseaux, des guêpes ou des fourmis. Si je pouvais je l'arrimerais au tronc pour qu'il résiste au mistral qui le secoue dans l'espoir de le faire céder. Mais, il lui faut se débrouiller tout seul. Moi, je ne servirai qu'à le croquer. Peut-être, étant donné qu'il est l'unique rescapé d'un hiver qui n'en finissait pas, devrais-je lui organiser une fête ? Le déposer sur un lit de chantilly pour faire ressortir la beauté de sa chair ? Sonner de la trompette au moment de le servir ? Entonner un  hymne à la joie pour le remercier de n'avoir pas renoncé ? Me prosterner devant tant de saveur et de  beauté associées ? J'attends le mois de juillet. Et alors, quand viendra le moment de la récolte, j'aviserai sur la façon d'honorer honorablement notre honorable survivant.