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01/04/2009

Dame tortue

images.jpegPlic plic ploc  ! Il pleut, la tortue a refait surface et elle se prélasse depuis hier au pied d'un laurier rose. Elle ne s'appelle pas Caroline, pensez-vous, ce serait d'un commun. Elle s'appelle Curly ce qui signifie "frisée". Ne me demandez pas pourquoi elle se nomme ainsi, c'est venu par hasard. Elle a la taille de deux gros pamplemousses. Elle est grecque même si elle n'en a pas le profil.

La chienne la regarde avec suspicion. "Qu'est-ce que ce machin qui ressemble a un demi-ballon de foot et avec lequel je ne peux pas shooter ?" se demande-t-elle en penchant la tête. Les chats ignorent la revenante. Elle ne mange certainement que de la salade et les végétariens n'ont aucun intérêt aux yeux de nos félins.

Demain, s'il fait plus chaud elle déambulera dans le jardin, entre les massifs, en quête d'un petit quelque chose à se mettre sous la dent. Si la pluie provoque le retour des escargots, elle s'en fera une fricassée. Mais alors, elle n'est pas végétarienne ? En fait pas vraiment. Elle est plutôt omnivore ou quelque chose dans ce genre. La Fontaine a immortalisé son efficace lenteur, cependant je crois qu'il se trompait un peu. La tortue peut courir, pas aussi vite que le lièvre bien entendu, mais suffisamment vite pour poursuivre notre chien. Je n'exagère pas, je l'ai vu, de mes yeux de myope vu, mordiller les pattes arrière de notre chienne qui bêtement n'a pas pris la poudre d'escampette. 

Je suis très contente qu'elle ait fini d'hiberner et surtout qu'elle ne soit pas partie sous d'autres cieux. C'est si triste un jardin sans tortue, étrange animal qui devait déjà exister il y a des millions d'années.

Dame tortue, bonjour et bon séjour dans notre coin de Provence. C'est promis, dès qu'il y aura des fraises je vous en apporterai. 

30/03/2009

Moule ou bernard-l'(h)ermite ?

Les êtres humains ont des points communs avec de nombreuses bébêtes qui peuplent notre monde. Non, bien sûr, je ne parle pas de notre vague ressemblance avec le singe ni du sourire chevalin qu'arborent certains, ni de la similitude extraordinaire qui existe parfois entre un chien et son maître. Á ce sujet, pour plus de détails, n'hésitez pas à lire ou relire Boule et Bill. 

Non, ces points communs ont trait au caractère. Prenez un oursin. Il pique. Pour en déguster la chair fine, il faut partir à l'assaut des piquants, ce qui n'est pas sans risque pour les néophytes. Il existe des personnes qui oursinent de la même façon. Dès qu'on les approche un peu trop, pfftt, elles se rétractent et sortent leurs piquants virtuels. Ne pas trop les câliner, ni les serrer de près, ni s'aventurer trop avant dans leur maison intérieure. Attention, danger ! 

Il en est d'autres qui s'apparentent au bernard-l'(h)ermite. Timorées, elles mettent le bout du nez dehors et se replient dans leur coquille quand "l'inconnu" croise leur route. Elles sont difficiles à connaître puisque la nouveauté les déstabilise. Elles sont attachantes dans leur insécurité. 

Les plus terribles sont les huîtres. Impossible de savoir ce qu'elles pensent ou ressentent. Pour accéder à leur amitié il faut s'armer de patience à défaut d'un couteau, et doucement, très doucement chatouiller leur cœur pour qu'enfin il s'ouvre et laisse entrer le soleil. 

Et puis il y a celles qui empruntent à l'escargot son déplacement lent et sinueux. Toujours en retard d'une guerre ou d'un enterrement comme dirait Prévert, elles ont toujours le temps, même lorsqu'il est trop tard. Ce qui les différencie de celles qui lézardent et ne font rien ou presque, c'est qu'elles, elles font du chemin, avec persévérance, et ça fait toute la différence. 

Certaines personnes me font penser à l'anémone de mer, ou actinie, non parce qu'elle attire dans ses tentacules souples de petits poissons pour les dévorer, mais parce qu'en cas de danger elle projette des filaments urticants. Vous connaissez certainement des anémones qui sortent leurs filaments irritants dès qu'elles se croient attaquées. 

Je pourrais poursuivre avec les araignées, les mantes religieuses, les cafards, mais je ne voudrais pas vous faire faire des cauchemars…

28/03/2009

Au-dessus du chemin de sable

images.jpegAu-dessus du chemin de sable plane un goéland. 

Au bout des rochers disloqués gronde l'océan,

Dans le ciel,  les grands nuages blancs

Accompagnent ma route dans le soleil levant. 

Les pieds nus dans le sable blanc,

Je hume, je respire, je goûte je ressens

Tout ce que m'offre cet instant,

Allègrement.