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30/01/2009

Peanuts

MERCREDI 21 JANVIER 2009

Peanuts
Vous connaissez les Peanuts ? Probablement. En effet qui n'a jamais rencontré, même rapidement, Charlie Brown et son chien philosophe, Snoopy ? Vous savez, celui qui passe une grande partie de sa vie allongé sur le toit de sa niche ?  Ils sont toute une bande de gamins, liés les uns aux autres soit par des liens familiaux, (Linus et sa sœur Lucy, Charlie Brown et sa sœur Sally) des liens de voisinage ( Violette, Lucy, Charlie Brown, Linus)  des liens amoureux (Lucy aime désespérément Schrœder, Linus aime Sally). Ils ont chacun une caractéristique qui nous renvoie à nous-mêmes. Charlie Brown, lamentable capitaine de l'équipe de base-ball, est la risée systématique des filles et souffre de n'être aimé de personne. Seul Linus le fréquente de près. Heureusement qu'il a son chien Snoopy, mais même ce dernier le trahit parfois ! Schrœder est un fou de Beethoven. Il célèbre l'anniversaire de sa naissance comme d'autres fêtent le leur. Cette passion rend Lucy folle de jalousie. Linus n'arrive pas à vivre sans sa vieille couverture qu'il suce en  même temps que son pouce. Elle est sa force, sa sécurité, son addiction comme on dit aujourd'hui. Lucy, le tyran en jupon, se mêle de la vie de tous et s'autoproclame psychiatre à 5 cents la séance. Ses consultations en disent long sur l'efficacité que Schulz prête à la profession.  Mais je vais m'arrêter là. J'ai découvert les Peanuts lorsque j'étais fille au pair en Angleterre et j'ai tout de suite aimé ces personnages qui parlaient de moi, de nous. Mes enfants m'ont offert un des tomes de l'intégrale pour Noël. Je l'ai lu avec délice, le savourant comme je savoure un bon vin. Vincent a dévoré le livre et est devenu un inconditionnel de Charlie Brown et sa bande. Alors, si vous ne les avez jamais fréquentés, n'hésitez plus, courez vous procurer cette œuvre !

Troc

LUNDI 19 JANVIER 2009

J'ai vu un petit reportage sur le troc. Des femmes se réunissent et échangent leurs vêtements. Pourquoi pas ? Je me suis dit qu'on pourrait faire la même chose avec nos caractères. Non, je ne propose pas de troquer mon caractère contre un autre ! Ce serait trop dépaysant pour l'entourage. Mais pourquoi ne pas passer une petite annonce : Echange tendance excessive à la gentillesse contre art de la répartie ?  Jalouse maladive souhaiterait échanger  cette pièce de sa  garde-robe intérieure contre un sac d'indulgence. Homme colérique troquerait volontiers son caractère primaire contre un verre de sang-froid. Panier percé à échanger contre cordons de bourse. Cela ne donnerait pas de grands bouleversements, mais de même que l'on peut échanger des bottes contre un blouson, on pourrait surprendre notre entourage en lui proposant des réactions inédites à une situation ancienne. On changerait de peau. Certes l'expérience ne serait pas à renouveler trop souvent, car l'instabilité nous guetterait. Mais un petit troc de temps à autre briserait la monotonie de nos vies. Ce serait comme un peu de fard à paupières pour masquer les cernes sous les yeux. Et rien ne nous empêcherait de récupérer nos vieilles tendances si l'on regrettait les nouvelles.

Syngué Sabour

DIMANCHE 18 JANVIER 2009

Syngué Sabour,
Clotilde m'a offert le dernier prix Goncourt. Syngué Sabour. Ce qui signifie Pierre de patience. En général, je me méfie un peu des prix. J'attends souvent pour les lire qu'ils ne soient plus un prix à la lecture incontournable, mais seulement une œuvre que j'aurai envie de lire parce que la couverture, le titre, une ou deux lignes lues m'auront donné envie d'aller plus loin. Cette fois-ci, j'ai dérogé à ma règle parce que l'auteur étaient afghan, que son livre parlait des femmes et de leurs terribles conditions de vie. J'avais encore en mémoire Les cerfs-volants de Kaboul de Khaled Hosseini ou Les hirondelles de Kaboul de Yasmina Khadra qui m'avaient tous deux bouleversée.
Me voici donc recevant avec un bonheur gourmand le livre de Rahimi. C'est un bon livre, bien écrit, avec sobriété, une certaine rudesse. Une femme veille son époux, un taliban, qui a reçu une balle dans la nuque au cours d'une rixe sordide. Avec constance elle change la poche de glucose qui alimente le blessé. Ce dernier est vivant, mais sans vie. Paralysé. Ses yeux sont vitreux. Il ne réagit à rien. Elle lui parle. Un long monologue, interrompu de temps à autre par des événements dramatiques durant lesquels la femme prend de plus en plus conscience de sa vulnérabilité. Ce monologue au contenu tout d'abord assez conventionnel, devient peu à peu l'occasion pour la femme de déverser ses souffrances de femme mariée à ce mari qui n'a jamais su lui donner la moindre tendresse. Au fil des jours elle évoque tous les secrets de sa vie, jusqu'à celui qui concerne l'identité du véritable père de ses enfants. Elle appelle son mari ma syngué sabour, c'est-à-dire ma pierre de patience. Selon la légende , une syngué sabour est une pierre à laquelle on confie tous ses malheurs. Le jour où elle explose, c'est que l'œuvre de guérison est achevée. J'ai refermé le livre sans avoir totalement compris la fin. En réfléchissant à cette lecture, je me suis dit que je n'étais pas parvenue à m'attacher vraiment à cette femme, à son destin. Est-ce l'écriture ? Des descriptions qui font penser à des didascalies de théâtre ? Ou à l'écriture d'un scénario ? Une écriture où l'on sent l'exercice de style ? Est-ce l'absence d' une certaine forme de poésie ?  Je ne sais pas. Je me dis juste que j'oublierai probablement ce livre,et j'en suis triste. Mais je me trompe peut-être. Qui sait si cette lecture ne se bonifiera pas, comme le bon vin ? Je verrai cela dans quelques années.