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30/01/2009

The Duchess de Saul Dibb

MARDI 27 JANVIER 2009

The Duchess de Saul Dibb
Je suis allée voir The Duchess de Saul Dibb et mon  plaisir a été grand. Une distribution remarquable,  Keira Knightley magnifique et entourée de comédiens qui n'avaient rien à lui envier, des décors sublimes, vieilles demeures anglaises dont le hall contiendrait à lui seul plusieurs maisons de la taille de la mienne, des costumes "so gorgeous" des chapeaux parfois aussi  hauts que Big Ben, bref tous les ingrédients pour que l'œil y trouve un immense plaisir. Dans cette société où le luxe est banal, où tout est codifié, où les carcans de la bienséance n'ont pas encore éclaté, une femme, la Duchesse du Devonshire, Georgiana Spencer, est mal mariée au Duc du Devonshire qui n'attend d'elle qu'une seule chose : qu'elle lui donne un héritier mâle. Il ne voit rien d'autre en elle. Ni sa beauté, ni sa vivacité intellectuelle, ni sa culture ne trouvent grâce à ses yeux. D'autant moins qu'elle ne met au monde que des filles. Une vie de couple qui s'apparente à une tragédie lorsque la Duchesse se voit imposer une co-épouse qui lui survivra et lui succédera. Dans cette société machiste où les femmes n'héritent pas, les hommes ont tous les droits et les femmes tous les devoirs. De la grande dame à la servante, elles subissent la volonté des hommes, leurs caprices et leur égoïsme. Quand la Duchesse propose à son mari de fermer les yeux sur sa maîtresse s'il lui laisse le droit d'aimer Charles Grey, elle subit la violence aveugle d'un homme dont seul compte l'honneur personnel.  Toutes les humiliations  et vexations qu'il fait subir à son épouse sont normales. Dans ce monde feutré de la haute société le sordide se déguise avec des titres de noblesse. La Duchesse résiste à la mort en étant adulée par la société de son temps, en s'engageant en politique et en aimant ses enfants par-dessus tout. Un destin tragique qui m'a rappelé à plusieurs reprises celui de Marie-Antoinette.
Ma seule réserve se trouve dans la priorité donné aux différents aspects de la vie de la duchesse. Son rayonnement intellectuel n'est pas suffisamment mis en valeur. Le réalisateur y fait allusion mais pour ceux qui ne savent pas combien cette femme brillait dans la société de son temps,  cela est, à mes yeux, traité de façon trop anecdotique. Cette réserve mise à part, j'ai savouré ce film jusqu'au dernier instant. 

Panne sèche

SAMEDI 24 JANVIER 2009

Panne sèche
Il y a des jours où mon imagination est en panne sèche. Tout à coup, mon cerveau toussote, crachouille et fait une pause. Quelques postillons viennent éclabousser le pare-brise de mes rêves, mais rien de vraiment sérieux, rien qui vaille la peine de faire chauffer le moteur. Alors, je m'accorde une pause. J'observe le ciel, la beauté de son bleu ou l'élégance des nuages. J'écoute miauler le chat ou gazouiller les oiseaux. Je parle avec ceux qui m'entourent, je me nourris de leurs pensées diverses. Je respire les parfums riches ou pauvres selon les saisons. Bref, je fais le plein. Et soudain des personnages jamais rencontrés passent la tête par l'embrasure de ma porte. Une idée nouvelle chatouille mon imaginaire, une situation se présente à moi. Et hop, c'est reparti !
Á nouveau je vais à la rencontre de ceux que je ne connais pas encore. Je me demande ce qui va leur arriver. Ils me guident, me surprennent et m'amènent là où je n'aurais pas cru aller.

Le merle

JEUDI 22 JANVIER 2009

Le Merle
Ce matin, très tôt, j'ai entendu siffler un merle. J'aime cet oiseau. Non qu'il soit particulièrement beau, avec son plumage noir et son bec orange, mais son chant me met en joie.
Ce matin,  les sons clairs et gais résonnaient dans le jardin et annonçaient de façon étonnamment précoce la venue du printemps, des cerisiers en fleurs, de la douceur du soleil. On dit souvent que le merle se moque. Je crois surtout qu'il rit, de ce qu'il voit, de la beauté de la nature et de la bêtise des hommes. Il rit du caractère éphémère de son existence, du danger qui le guette à chaque instant. Il rit de la fragilité de sa couvée, de sa difficulté à subsister en hiver. Il rit de tout, afin, comme Figaro de ne pas être obligé de pleurer. Et son chant, comme un éclat de rire, me donne une envie folle d'aimer encore la vie.