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11/10/2009

Feu de joie

images-1.jpgQuoi de plus fascinant pour des enfants que de jouer avec le feu, ceci dit au sens propre. Durant l'été nos trois gaillards s'étaient transformés en pirates mais n'avaient pu jouir du bonheur de faire une petite flambée. C'est interdit à cause des risques d'incendie. Aujourd'hui, l'été s'en est allé et même si l'automne en garde quelques nuances, la température n'interdit plus que l'on fasse, prudemment, un joli feu de bois. Alors les voilà armés d'une boîte d'allumettes, préparant un foyer : deux grosses pierres pour installer les aiguilles de pin et le petit bois, quelques planches pour couper le léger courant d'air, et un seau d'eau, au cas où le feu aurait des velléités d'indépendance. Les aiguilles et le bois sont bien secs et la flamme s'élance rapidement vers le ciel. L'odeur se répand dans le jardin, imprègne leurs vêtements. Chacun alimente le foyer car les aiguilles se consument en moins de temps qu'il n'en faut pour les ramasser. " Et si on fumait ? " propose l'un d'entre eux. Et ils roulent une feuille de papier qu'ils remplissent d'aiguilles de pin et allument avec le feu. On les dirait armé d'énormes "chichons". ( Espérons que ce seront les seuls qu'ils connaîtront jamais. ) Ils choisissent ensuite des morceaux de bambou creux qu'ils brûlent à la flamme. Ils sont fiers comme Artaban avec leurs longs fume-cigarettes plus proches de la préhistoire que du XXIeme siècle. Quand la journée s'achève, ils ont les mains noires, le museau plein de suie, ils dégagent une odeur forte d'hommes des bois et ils ont un sourire éclatant : celui de ceux qui ont vécu une grande aventure !

10/10/2009

Prix Nobel de la Paix

images.jpgAvant que l'on annonce qu'Obama avait reçu le prix Nobel de la Paix, je m'étais dit qu'il le recevrait. Pourquoi ai-je eu cette intuition ? Je n'en sais rien à vrai dire. Peut-être est-ce parce que comme pour les distributions des prix d'autrefois, il y en a qui raflent tous les premiers prix. Les grosses têtes, les premiers de classe. Et Obama  a un côté fils de bonne famille et premier de classe. Donc, c'était normal qu'on lui attribue le premier prix. Ridicule bien sûr. On ne donne pas un tel prix sur la bonne mine de quelqu'un, on le donne sur les choses accomplies. Or, pour le moment Obama a fait ce qu'il a pu mais n'est-ce pas un peu tôt pour lui offrir une telle distinction ? J'ai d'ailleurs beaucoup apprécié l'humilité avec laquelle il a reçu la nouvelle. Non seulement il ne s'y attendait pas, mais il n'avait pas l'air de comprendre que le comité Nobel ait fait un tel choix. J'espère que ce prix, en le mettant encore plus sur le devant de la scène ne lui portera pas préjudice. C'est comme si on lui tendait un piège. Maintenant qu'il est "nobélisé", il n'a plus droit à l'échec dans sa politique internationale. Le conflit israëlo-palestinien, l'Irak, l'Afghanistan. Il doit d'ici trois ans avoir tout réglé, sinon ce sera l'hallali.

09/10/2009

Mères et filles

images.jpgHier je suis allée voir Mères et filles de Julie Lopes-Curval, film servi par une brochette d'acteurs excellents. Lorsqu'on lit une critique avant d'aller voir un film, on est nécessairement influencé. J'avais lu la critique de Télérama et j'ai bien sûr été sensible à certains défauts de ce long métage. Y- aurais-je été sensible si j'étais allée à cette séance en toute innocence ? Je n'en suis pas certaine. Toujours est-il que, indépendamment de ce que peut penser tel ou tel critique, j'ai beaucoup aimé ce film. Trois femmes, deux mères et une jeune femme enceinte qui ne sait pas encore si elle veut devenir mère. La première, Louise, mère de Martine (Catherine Deneuve excellente) a abandonné sa famille voici cinquante ans et n'a plus jamais donné de nouvelles. Martine a beaucoup souffert de cet abandon. Elle voue à son père aujourd'hui décédé une admiration idolâtre, mais n'a jamais été capable de donner à sa fille Audrey (Marina Hands) l'amour dont elle avait besoin. Au cours d'un séjour qu'Audrey fait chez ses parents, les relations tendues entre elle et sa mère éclatent avec force, révélant les souffrances de chacune. Audrey s'installe dans la maison désormais vide de son grand-père et y découvre, par hasard, un cahier de recettes de cuisine ayant appartenu à sa grand-mère  Louise. Ce carnet va être à l'origine d'une mise à la lumière d'un terrible secret. Les rapports des personnages entre eux sont très touchants :  la tendresse maladroite du père d'Audrey( Michel Duchaussoy) ou  la violente dispute qui oppose Martine et sa fille. Catherine Deneuve est bouleversante en fille blessée et en mère amputée. Je trouve formidable qu'en la voyant jouer on oublie la star pour ne voir que la femme. Marina Hands est vraie, écorchée vive mais jamais hystérique. Les lieux, probablement le bord de mer vers Bordeaux, la musique, les maisons imprégnées de la personnalité de ses occupants, vivants ou morts, renforcent l'impression de tristesse et en même temps laissent une porte ouverte sur l'espoir. Une fois le secret révélé, les murs tombent entre Martine et Audrey. On se dit que si le passé ne pourra être reconstruit, l'avenir, lui sera plus serein.