11/10/2009
Feu de joie
Quoi de plus fascinant pour des enfants que de jouer avec le feu, ceci dit au sens propre. Durant l'été nos trois gaillards s'étaient transformés en pirates mais n'avaient pu jouir du bonheur de faire une petite flambée. C'est interdit à cause des risques d'incendie. Aujourd'hui, l'été s'en est allé et même si l'automne en garde quelques nuances, la température n'interdit plus que l'on fasse, prudemment, un joli feu de bois. Alors les voilà armés d'une boîte d'allumettes, préparant un foyer : deux grosses pierres pour installer les aiguilles de pin et le petit bois, quelques planches pour couper le léger courant d'air, et un seau d'eau, au cas où le feu aurait des velléités d'indépendance. Les aiguilles et le bois sont bien secs et la flamme s'élance rapidement vers le ciel. L'odeur se répand dans le jardin, imprègne leurs vêtements. Chacun alimente le foyer car les aiguilles se consument en moins de temps qu'il n'en faut pour les ramasser. " Et si on fumait ? " propose l'un d'entre eux. Et ils roulent une feuille de papier qu'ils remplissent d'aiguilles de pin et allument avec le feu. On les dirait armé d'énormes "chichons". ( Espérons que ce seront les seuls qu'ils connaîtront jamais. ) Ils choisissent ensuite des morceaux de bambou creux qu'ils brûlent à la flamme. Ils sont fiers comme Artaban avec leurs longs fume-cigarettes plus proches de la préhistoire que du XXIeme siècle. Quand la journée s'achève, ils ont les mains noires, le museau plein de suie, ils dégagent une odeur forte d'hommes des bois et ils ont un sourire éclatant : celui de ceux qui ont vécu une grande aventure !
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