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18/04/2009

C'est coâ ?

images.jpeg Bon, là, j'arrête ! J'ai assez parlé de météo. Il est vrai que les conditions atmosphériques s'y prêtaient, mais il ne faut jamais abuser des bonnes choses. Car voyez-vous, j'ai peur de me transformer en grenouille. La grenouille qui sur son échelle indique les variations de températures et de précipitations. Il est vrai qu'il existe de très jolies grenouilles, des vert pomme, des tachetées, des noires, des venimeuses même. Je pourrais être une grenouille élégante, une frêle rainette coiffée d'un chapeau vert, rose, ou bleu selon les jours, le soleil, les degrés affichés sur le thermomètre. Je pourrais posséder un parapluie, télescopique de préférence, que je sortirais pour les grandes occasions. Je donnerais des réceptions au temps des giboulées et j'inviterais même quelques crapauds à sonner du clairon. Je coasserais à longueur de journée, que j'aille chez le coâffeur ou que je voyage en Ecoâteur.  Coâ ? Coâ ? Eh bien Coâ ? Rien, rien du tout ! Ce serait une vie de rêve pour une grenouille sans ambitions. Mais moâ, j'aime dire autre chose que "Coâ ? "Je préfère les pourcoâ ? , les "pour coâ ? même s'ils n'ont pas de réponse. Peut-être qu'à l'ANPE quelque emploi de grenouille est vacant, mais je décline l'offre, même si l'on me loge gratis au fond d'un joli bocal. 

17/04/2009

Tempête

 

images-1.jpegÇa commence avec un grondement sourd, lointain, un bruit indistinct  qui me tire soudain de mon sommeil. Par la fenêtre ouverte, le bruissement du vent m'alerte, il enfle jusqu'à devenir mugissement. Puis, une goutte, une autre, des dizaines, des centaines, des milliers de gouttes s'abattent sur le toit et le jardin en un piétinement terrifiant. Le grondement lointain devient son de canon. Les éclairs illuminent la nuit. Le ciel explose, les murs de la maison tremblent. Le chant de la pluie devient une plainte féroce, inhabituelle. Que se passe-t-il ?  Chaque roulement de tonnerre en amène un plus puissant. Les plombs sautent. Nuit totale. Dans la maison tout le monde s'agite. On cherche une lampe, on fait rentrer le chien terrorisé. On regarde par la fenêtre et l'on voit : la pluie n'est pas de la pluie, c'est une tempête de grêlons gros comme des olives qui s'abattent sur les jardins et hachent, déchiquettent voracement tout ce qu'ils rencontrent. Une ombre blanche recouvre tout. Dans la nuit un tapis blême a glacé le printemps. Enfin, la bête repart comme elle est venue. Au matin, le ciel est dégagé. Pas un nuage. Tout brille alentour. Sur le sol des milliers de feuilles tendres réduites à néant, et, çà et là, des grêlons accumulés au bas des murs, sous les arbres. Les oiseaux ont survécu à cette nuit "de sons et de fureur", ils chantent, de tout leur bec et l'écho renvoie leur joie d'être là, tout simplement. 

 

16/04/2009

Pôvre pluie !

images.jpegTiens, il pleut !  Soudain, les parapluies s'ouvrent comme autant de coquelicots, les mamies se coiffent de foulard en plastique transparent, les enfants sautent dans les flaques. Ce pourrait être un moment d'effervescence joyeuse, et il n'en n'est rien. Tout le monde, ou presque, fait la tête. La pluie est une calamité !  Pas de danger pourtant que la grosse goutte qui vient impoliment s'écraser sur le nez d'une dame fraîchement permanentée, ne vienne le faire fondre. Il pleut ! Tout le monde court se mettre à l'abri dans sa voiture, dans sa maison, sous un store de magasin. De petits troupeaux se forment, conglomérats de chair humaine qui d'un seul chœur râlent : "Quel temps de cochon ! " Personne n'aime être mouillé, mis à part les canards et les escargots. Aujourd'hui, j'aime la pluie. Pas n'importe quand ni n'importe où pour être honnête, pas quand elle dévaste tout ou néglige de se tarir. Mais j'aime la pluie qui fait scintiller nos jardins, qui n'empêche pas les oiseaux de chanter, qui nettoie les tuiles des toits, qui nous garde de l'aridité féroce. J'aime les ciels noirs où percent par inadvertance un rayon de soleil. J'aime le son de l'orage qui se rapproche, et les éclairs à la fulgurance folle. En Afrique, après des mois de sécheresse, la pluie est un cadeau du ciel. Elle irrigue la terre et les êtres. Les enfants courent sous elle, jouent, rient, font la fête. Nous, nous avons du mal à ouvrir les yeux sur tout ce qu'elle nous offre. Nous n'en voyons que les travers. Jamais  lors du bulletin météo elle n'est annoncée comme un grand bonheur. Pôvre pluie, injustement calomniée alors qu'elle est nécessaire, vitale pour chacun de nous.