17/04/2009
Tempête
Ça commence avec un grondement sourd, lointain, un bruit indistinct qui me tire soudain de mon sommeil. Par la fenêtre ouverte, le bruissement du vent m'alerte, il enfle jusqu'à devenir mugissement. Puis, une goutte, une autre, des dizaines, des centaines, des milliers de gouttes s'abattent sur le toit et le jardin en un piétinement terrifiant. Le grondement lointain devient son de canon. Les éclairs illuminent la nuit. Le ciel explose, les murs de la maison tremblent. Le chant de la pluie devient une plainte féroce, inhabituelle. Que se passe-t-il ? Chaque roulement de tonnerre en amène un plus puissant. Les plombs sautent. Nuit totale. Dans la maison tout le monde s'agite. On cherche une lampe, on fait rentrer le chien terrorisé. On regarde par la fenêtre et l'on voit : la pluie n'est pas de la pluie, c'est une tempête de grêlons gros comme des olives qui s'abattent sur les jardins et hachent, déchiquettent voracement tout ce qu'ils rencontrent. Une ombre blanche recouvre tout. Dans la nuit un tapis blême a glacé le printemps. Enfin, la bête repart comme elle est venue. Au matin, le ciel est dégagé. Pas un nuage. Tout brille alentour. Sur le sol des milliers de feuilles tendres réduites à néant, et, çà et là, des grêlons accumulés au bas des murs, sous les arbres. Les oiseaux ont survécu à cette nuit "de sons et de fureur", ils chantent, de tout leur bec et l'écho renvoie leur joie d'être là, tout simplement.
12:19 | Lien permanent | Commentaires (1)
Commentaires
Oui, c'était terrifiant!
J'ai cru que notre immeuble allait être haché menu.
Et cependant... Sibylle a continué à dormir du sommeil du juste. Impressionnant!
Écrit par : Delph | 17/04/2009
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