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09/03/2011

De belles fesses…

Une émission intitulée " Pour avoir de belles fesses, m'a inspiré le petit texte qui suit.

 

Les mannequins possèdent des fesses pleines de noblesse. Nulle mollesse, nulle faiblesse, rien qui rabaisse ces fesses de déesse. Aux contreforts point de graisse, mais une peau toute en finesse qui appelle la caresse.
Ces fesses de diablesse sont gardées comme une forteresse afin que jamais la vieillesse n'apparaisse. Á la moindre indélicatesse,c'est le stress ! Des fesses sans sveltesse, quelle détresse pour ces princesses tiroirs-caisse des papes et papesses de la presse qui blesse et oppresse.

Les belles fesses qu'on délaisse perdent leur jeunesse. Les contreforts s'affaissent. Alors, cessent la tendresse et tout le pataquès.

Cependant, qu'elles aillent à confesse, qu'elles prennent le tire-fesses, qu'elles se laissent aller à la paresse ou qu'elles s'adonnent à la vitesse, les fesses sont dans l'allégresse dès lors qu'elles progressent et tiennent leurs promesses.

Donc, pour avoir de belles fesses, traitez-les sans cesse avec rudesse. Á la moindre faiblesse, avant que n'apparaisse la graisse qui les affaisse, d'une humeur vengeresse livrez bataille à la mollesse.

08/03/2011

Journée internationale de la femme

images-1.jpegimages.jpegSacha Guitry disait : " Il n'existe pas de petites filles, il n'est que des petites femmes."Je ne suis pas certaine que c'était un compliment étant donné la légendaire misogynie de l'auteur.

Mais, c'est quoi une femme au juste ?

Y-a-t-il LA FEMME ou des femmes ? Sont-elles, à partir du même cliché diversifiées à l'infini, telles les poupées de carton de notre enfance dont on pouvait changer à l'envi les cheveux, les chaussures, les tenues ? Quel rapport entre Nathalie Portman et Mère Thérésa ? Entre une goldengirl et une femme pauvre des favellas?

LA FEMME n'existe que dans l'imaginaire des poètes, des peintres, des grands couturiers. Muse, égérie, source d'inspiration elle est plus un fantasme qu'un être de chair.

Partout se croisent, se rencontrent, se parlent, s'ignorent, des femmes. Belles ou moins belles, jeunes ou vieilles, parfois si peu gâtées par la vie qu'être femme ne signifie plus rien pour elles.

Cependant, quelle que soit leur condition, les femmes ont un dénominateur commun : elles appartiennent à l'engeance la plus malheureuse du monde. Exploitées, violées, vendues, battues, assassinées, elles précèdent de peu les enfants sur l'échelle de la misère. Quand la pauvreté est le quotidien d'un peuple, la femme est encore plus misérable que les hommes.

03/03/2011

Trois bijoux

La grandeur d'une œuvre ne se mesure pas, heureusement, au nombre de pages imprimées, et il existe de petits livres qui touchent le cœur de façon inversement proportionnelle à leur épaisseur. C'est, à mes yeux le cas de trois opus que je n'ai pas lus simultanément, mais qui traitent tous du même thème : le choix que chacun est amené à faire face au totalitarisme.

Ils ont été publiés  à des époques très différentes, dans des lieux différents.

DownloadedFile-2.jpegInconnu à cette adresse, fut publié pour la première fois aux Etats-Unis, en 1938, par Kathrine Kressmann Taylor, une écrivaine américaine d'origine allemande. Alors que les persécutions des nazis à l'encontre des juifs font rage en Allemagne, cette nouvelle, par le truchement d'une correspondance entre deux amis, narre avec une cruauté bouleversante, les conséquences tragiques du choix de Martin Schulse en faveur d'Hitler sur son amitié profonde avec le juif américain Max Eisenstein, puis sur son  sort personnel. La correspondance bascule dans une vengeance subtile. La fin ne peut être  que tragique.

DownloadedFile-1.jpegL'ami retrouvé de Fred Uhlman parle lui aussi d'une amitié brisée par l'arrivée d'Hitler au pouvoir. Un jeune juif allemand, Hans Schwartz, fils d'un médecin juif de Suttgart, se lie d'une amitié répondant à un idéal très élevé, avec Conrad Von Hohenfels, fils d'un aristocrate. L'arrivée d'Hitler au pouvoir les éloigne définitivement l'un de l'autre. Hans  émigre aux Etats-Unis pour échapper à la mort, tandis que son ami, idéaliste aveuglé par le charisme d'Hitler, embrasse avec enthousiasme les idées nazies. Le titre du roman, en large partie autobiographique, trouve son explication dans la bouleversante dernière phrase. Fred Uhlman écrivit ce livre en anglais car, après avoir fui le nazisme il refusa de parler allemand, de lire ou d'écrire en allemand. Il fut publié en Angleterre en 1971.

DownloadedFile.jpegLe dernier ouvrage dont je veux vous parler s'intitule L'heure du roi de Boris Khazanov, un médecin russe dont toute l'œuvre, censure oblige,  était publiée à l'étranger et dont certains ouvrages circulaient "sous le manteau". C'était le cas de celui qui nous intéresse, publié en 1977. Cet ouvrage, même s'il aborde lui aussi le thème du nazisme est très différent des deux autres. Ni récit autobiographique, ni roman dans le sens strict du terme, il est plutôt, à mes yeux, un récit allégorique sur toutes les formes de dictatures, sur le sens de l'honneur, le courage. Á travers l'histoire du roi d'un petit royaume envahi par l'ennemi nazi, Khazanov nous raconte l'occupation, la collaboration, la résistance, les mesures anti-juives, les camps de concentration et le courage. Une telle œuvre ne pouvait trouver sa place dans l'URSS écrasée par le communisme, car, même si l'on identifie le nazisme à travers le récit, on comprend que toutes les formes de dictatures et d'oppression sont concernées. La fin est elle aussi tragique, mais riche en espoir.