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18/12/2009

Le sens de Noël

images.jpg Á Noël, on célèbre la naissance d'un enfant dont le destin a été à la fois exceptionnel et tragique. Les circonstances qui entourent sa conception restent étrangères à beaucoup. En effet peu osent croire qu'une jeune femme a conçu un enfant sans jamais coucher avec un homme, tout simplement par la puissance de Dieu. Beaucoup en font des gorges chaudes. Dans notre monde profondément matérialiste, qui veut tout comprendre et tout expliquer, croire une chose pareille confine à la naïveté, d'autres diront à la bêtise. Alors je revendique cette naïveté ou cette bêtise, à vous de choisir. J'aime la fête de Noël, justement parce qu'elle rappelle au monde que la force se trouve parfois dans la faiblesse. Ce petit enfant, né dans le dénuement, n'est pas un enfant comme les autres. Il est Dieu fait homme. Il n'est pas venu pour que nous fassions un sapin et mangions des friandises en ouvrant des cadeaux. Non, il est venu pour réconcilier les hommes avec Dieu. Alors qu'il dort en toute innocence dans son berceau de fortune, son destin est en marche qui le conduira à mourir sur une croix dans des souffrances atroces. Mais ce n'est pas une mort gratuite, faite pour créer du drame dans le paysage. C'est le don de sa vie à tous les hommes qui accepteront de reconnaître qu'ils sont coupés de toute communion avec Dieu. En effet, face à la grandeur de Dieu, nous sommes indignes. Le meilleur des hommes ne pourra jamais accéder à Lui. La face noire de nos cœurs nous le rend à jamais inaccessible. Aussi insupportable que cela paraisse, la mort physique et spirituelle est notre destin. Mais Dieu nous a tant aimés qu'Il a envoyé Jésus, l'enfant de la crèche, mourir à notre place. La bonne nouvelle de Noël, c'est que cet enfant qui vagit et tête le sein de sa mère, ne restera pas éternellement  "le petit Jésus", mais qu'il deviendra celui qui donne sa vie pour tous les hommes. Alors, en cette fête de Noël, jetez un regard nouveau sur ces rites et cette crèche et voyez dans ce bébé pauvre et misérable le Roi qui s'est abaissé jusqu'à nous. Joyeux Noël à toutes mes lectrices et lecteurs, et désolée pour ceux que je dérange.

11/12/2009

Cocasseries

Chaque jour nous offre son lot de détails amusants, pour peu qu'on ouvre l'œil. Ainsi, jeudi, j'ai rencontré le Pére Noël. Il était venu, incognito, faire son marché. Personne ne faisait attention à lui. Il n'était pas en houppelande rouge, et il se déplaçait à pied. Mais, il y avait un détail qui ne trompe pas et qui m'a permis de l'identifier sans hésiter : il portait une longue barbe blanche, bien coiffée. Quand il nous a eu dépassé, j'ai dit à mon fils : "Je viens de voir le Père Noël ! "Il m'a répondu : "Moi aussi ! ". Nous étions deux à l'avoir reconnu et je vous assure qu'il a filé. Il devait craindre une émeute. Imaginez qu'il y ait encore des gens pour croire en lui !

Ce matin autre détail cocasse. Je suis au volant de ma voiture, je roule à cinquante à l'heure en bonne conductrice que je suis, lorsque soudain une petite poule noire (eh ! oui, elle n'était pas rousse) traverse la route. Avec une imprudence ! Hors du passage protégé ! Elle aurait voulu finir en fricassée qu'elle ne s'y serait pas prise autrement. Elle allait un train d'enfer. Sûr qu'elle avait un rendez-vous. Les coqs sont rares par ici, mais j'en connais un dans mon quartier. Je vous fiche mon billet qu'elle devait le rejoindre. Ils ont dû se rencontrer sur Mytic.

Cette histoire de galinacé me rappelle une autre anecdote. Un jour, dans un supermarché, certainement supérieur, mon attention a été attirée par des pépiements d'oiseaux. On se serait cru en pleine forêt. J'ai levé les yeux, et, au-dessus de moi, en haut, tout en haut du toit, des moineaux volaient par-ci, par-là et effectuaient des plongeons dans les rayons pour se nourrir de ce qui traînait. Même les moineaux sont devenus consuméristes.

05/12/2009

C'était un petit sapin…

images.jpgHier nous avons acheté un sapin. Il y a longtemps que nous n'en avions pas trouvé un aussi beau. Touffu, même à la cime, des épines grasses, bien vertes, resplandissantes. Pour le moment il est encore dehors, sur la terrasse, pour lui éviter de sécher trop vite dans la maison. Je le sens tout ému de sa gloire future, lorsqu'il brillera à côté de la crèche. Certes, ce sera une gloire éphémère, et il finira tristement dans le poêle à bois. Cela, il ne le sait pas. Il a la naïveté du sapin d'Andersen qui se laissa séduire par les paillettes et les guirlandes et se crut devenu roi. Roi si vite déchu. Mais bon, ne soyons pas gronchon. Chaque médaille a son revers et moi, que voulez-vous, j'aime faire le sapin à Noël.

La crèche est une valeur sûre. Elle ne disparaît jamais, au contraire !  Elle s'enrichit tous les ans d'un nouveau personnage. Cette année, au marché de Noël, j'ai trouvé un lapin et un renard. Ils sont venus se joindre au cochon, au chat, à l'oie, et à tous les animaux qui peuplent déjà les flancs immaculés du décor. Ce dernier n'est jamais le même. C'est un de nos plaisirs que d'inventer de nouvelles manières de mettre en scène la nativité. Parfois des rochers, parfois du tissu, parfois du papier. Et les personnages n'arrivent jamais du même endroit. Durant le temps de l'Avent, on les déplace, on les met en hauteur, on les installe au bord de la rivière. Même à cinquante ans passés, cela m'amuse. Tous les matins j'allume la guirlande et je regarde. Je ne me lasse pas. J'espère toujours, secrètement, qu'un jour tous ces petits santons s'animeront, pour moi, et me crieront "Bonjour et Joyeux Noël !"

Puis, un jour, après les fêtes, cela me prend !  L'envie de tout ranger me saisit comme résonne un coup de canon ! Les santons retournent dormir dans leur boîte, protégés par du coton, le décor disparaît, boules et guirlandes retrouvent le fond du placard,  et la maison redevient ordinaire. Plus que onze mois avant Noël !