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29/08/2009

Une souris pas verte…

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Il s'appelle Réglisse parce qu'il est tout noir. Il a des yeux verts, un poil ras et luisant. Ce soir il rôde dans le garage, les oreilles aux aguets, le corps prêt à bondir. Il s'aplatit sous l'établi, scrute l'obscurité, et attend. Il a tout son temps. C'est lui le prédateur et le propriétaire des lieux.

Sous l'établi la souris n'en mène probablement pas large. Je l'imagine tremblante, terrorisée par l'odeur du félin, son ennemi ancestral. Bien qu'une souris dans un garage soit source de dégâts, je n'ai pas envie que Réglisse la croque. Je le fais sortir. La souris n'est pas finaude. Elle a peur du chat mais sa gourmandise l'emporte sur la peur. Rassurée par le départ du monstre, elle sort de sa cachette, grimpe sur l'établi, pour faire un festin de croquettes pour chats. C'est ce moment que choisissent les mâles de la maison pour réintroduire Réglisse dans le garage. Immédiatement, il la flaire. La pauvre bête s'affole, tente une échappée mais lui, rapide comme l'éclair, pardonnez-moi ce cliché, s'empare de l'imprudente. Un instant, elle se débat, lui échappe, file vers la porte du garage ouverte sur l'extérieur en espérant y trouver le salut. La patte griffue de Réglisse s'abat sur elle, sans pitié. Elle gigote, tressaute. Tout est fini. Fier de lui le chat noir délaisse sa proie inanimée et s'en va en miaulant de satisfaction. Sale bête !

03/08/2009

Plic,plic, ploc…

images-2.jpgPlic, plic, ploc… Curieux, mais depuis quelques jours ce bruit m'accompagne. J'entends plic, plic, ploc… et je vois deux pieds chaussés de bottes de pluie avancer dans la nuit. Il s'agit, c'est probable, d'un personnage qui me fait signe. Je ne sais pas encore qui se trouve au bout des bottes, mais, c'est certain, il y a quelqu'un ou quelqu'une. Est-il jeune ? Est-il vieux ? D'où vient -il ? Où va-t-il ? Est-ce une pluie d'été ou une pluie d'automne ? Fait-il jour ? Fait-il nuit ? Pour le moment je n'en sais rien. Il  faut me décider à l'interroger. " Hé ! Tu pourrais me parler un peu de toi ? Accepterais-tu que mes yeux remontent jusqu'à ton visage pour que je sache à quoi tu ressembles ? Es-tu un personnage de roman policier ou juste un fantôme qui passe au loin ? " Dès que j'aurais pu entrer en contact avec IL-Elle, je prendrai des notes. Comme une journaliste d'investigation, comme un policier qui mène l'enquête. Ce qui est difficile, c'est d'ignorer encore si Il-Elle est attachant(e) ou non, s'il me ressemble ou pas, si je parviendrai à lui donner une vie, une dynamique. Pour l'instant, c'est le mystère. " Plic, plic, ploc… chante la pluie. Allons-y répondent les bottes." Ne désespérons pas, je parviendrai sûrement à décrypter le sens de tout ceci. C'est un filet de fumée pour le moment, bientôt, si tout va bien, ce sera un incendie.

02/08/2009

La fée Abracadaba

images.jpegDommage que la fée Abracadabra réponde aux abonnés absents. Je l'aurais invitée à dîner. Elle serait arrivée en tenue de plombier, salopette, masque à souder, grosses chaussures et un tuyau autour du cou. Elle aurait transporté une grosse caisse à outils à l'intérieur de laquelle, aurait reposé, sur un lit de soie, sa merveilleuse baguette magique. Comme je suis courtoise, je ne l'aurais pas d'emblée dirigée vers notre salle de bains en ruines. Non, nous aurions bu un petit Jurançon accompagné d'olives  vertes et noires. Nous aurions papoté, de la pluie et du beau temps, du nouveau magasin hard-discount pour les fées, de la crise des vocations et autres fadaises. J'aurais ensuite, avec tact, fait allusion au difficultés rencontrées par le bricoleur du dimanche, aussi doué soit-il, et, je l'aurais conduite vers notre chantier. Il est certain qu'elle aurait été émue de compassion devant tant de travail, tant de problèmes à résoudre, tant de stress. Elle aurait compris l'urgence et aurait sorti sa baguette de sa boîte à outils. Et sous mes yeux émerveillés, mille plombiers au garde à vous seraient sortis de terre et auraient commencé, en un ballet savamment orchestré, à boucher les trous, couler la dalle de la douche, installer la vasque, carreler le sol et les murs. En moins de temps qu'il n'en faut pour dire "Oh ! Ah ! " notre salle de bains aurait été finie.

Malheureusement la fée Abracadabra n'est plus dans l'annuaire. Elle a pris sa retraite et n'a même pas revendu sa baguette. Alors, tant pis, mon bricoleur du dimanche va devoir se faire magicien et je sais que ce champ de ruines sera bientôt un lieu de délices. Pour récompense il sera le premier à prendre une douche et il pourra sabrer le champagne pour inaugurer son chef d'œuvre !