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24/06/2009

Fin juin

images.jpegL'été semble vouloir s'installer. Á midi j'ai entendu une cigale s'essayer à quelques timides stridulations. Le mistral s'est enfin calmé et nous avons pu déjeuner dehors. Les lauriers roses ploient sous les fleurs et la tortue évite les heures trop chaudes. Ce soir elle s'est enterrée sous les aiguilles de pin. Bientôt la cour de l'école proche de chez nous ne retentira plus de cris d'enfants en récréation. J'aime entendre ces cris au loin. Cris de joie, d'enthousiasme, de dispute ou de rage peut-être. En tout cas, cris de vie. Le matin cela fait comme un crépitement joyeux aux alentours de huit heure et quart. Ça piaille, ça hurle en vagues fortes, en vagues faibles. Puis soudain, le silence seul se laisse entendre. C'est l'heure de rentrer en classe, de se calmer, de se concentrer. Dans quelques jours la cour sera vide. Les arbres ne partageront plus aucun secret. Les buts de football resteront en vain les bras écartés. Les classes seront nettoyées, dépoussiérées. Les poubelles se goinfreront de tout ce qui ne servira plus à rien. Les rideaux seront tirés. Les enfants s'en iront, le sourire aux lèvres.

Bonnes vacances !

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20/06/2009

Refusée

images.jpegÁ force d'envoyer des manuscrits qui me sont refusés, je finis par un peu, je dis bien un peu, me durcir.  Lorsque je poste une histoire, je suis partagée entre 20% d'espoir et 80% de certitude d'échec. Cela me permet d'accuser le coup quand tombe le verdict. L'attente d'une réponse est très, très longue, parfois quatre mois. Il m'est arrivé de me demander si l'enveloppe était partie à la poubelle. La plupart du temps le refus n'est pas expliqué. Le manuscrit revient avec une lettre type disant en substance que mon histoire ne correspond pas à la ligne éditoriale de la maison. Cette absence de raison est extrêmement frustrante. Suis-je refusée parce que ce que j'ai écrit est absolument nul ou bien pour une raison plus subtile ? Du coup, il est difficile de progresser. Chez Bayard et Rageot le refus est expliqué. La semaine passée, Rageot m'a renvoyé un manuscrit sur lequel j'ai énormément travaillé. Déception comme toujours. Cependant les propos de l'éditrice m'ont fait chaud au cœur. Elle m'a dit que mon travail possédait "une véritable sensibilité et une véritable originalité." et qu'elle espérait me relire. Pour avoir déjà envoyé un autre texte chez eux je sais qu'il ne s'agit pas d'une formule qui est resservit à chaque candidat malheureux.

Devant cette lettre, je me suis dit : " J'ai été admissible, mais finalement j'ai échoué, cette fois -ci. Je vais retenter ma chance. "Le sentiment  que j'ai des choses à dire a été conforté par ces propos encourageants. Merci madame Caroline Westberg.

18/06/2009

Poisson

images-1.jpegC'est curieux comme le poisson nous inspire quand il s'agit de  parler de la vie quotidienne. Sur la route, un conducteur imprudent nous fait une queue de poisson qui risque fort de de nous conduire à finir en queue de poisson. On peut alors, la peur nous faisant sortir de nos gonds, l'engueuler comme du poisson pourri et donc crier comme une poissonnière. Á ce jeu là, certains sont comme des poissons dans l'eau. L'animal nous inspire aussi dans ses spécificités. D'aucuns sont muets comme des carpes, d'autres gagnent leur vie en faisant les maquereaux. La finance connaît de nombreux requins pour qui le pauvre actionnaire n'est que menu fretin, car il est bien connu que les gros poissons mangent les petits. Quand on soupçonne quelque chose on dit qu'il y a anguille sous roche et dès lors, il est peut-être temps de ferrer le poisson.

Á y regarder de plus prêt on se rend compte que c'est le monde animal dans son ensemble qui nous inspire, et il faudrait un dictionnaire spécial pour répertorier toutes ces expressions amusantes : faire la fine mouche, hurler avec les loups, avoir un appétit d'oiseau, c'est chouette, une peau de vache, etc… Le langage châtié peine parfois à exprimer de façon suffisamment imagée ce que nous pensons. Merci dame nature de venir pallier ce manque !