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17/06/2009

J'écris pour…

images.jpegPour quoi, pour qui est-ce que j'écris ? J'écris pour vivre ailleurs, durant un temps plus ou moins long avec des mots,  des personnages,  des lieux ignorés. J'écris pour solliciter mon imagination, ma fantaisie, mes émotions. J'écris pour que vivent mes mots, mes personnages, mes lieux ignorés. J'écris pour rencontrer les autres,  ceux qui, eux aussi, aiment les mots, les histoires, les lieux ignorés. J'écris avec l'espoir d'être lue, un jour, par beaucoup d'autres. Bien sûr, je sais que comme pour les concours, il y beaucoup d'appelés et peu d'élus. Je sais qu'avant l'arrivée de cet événement considérable, être publié, il existe des milliers d'obstacles que je ne franchirai peut-être jamais. Mais cela ne m'empêche pas de poursuivre ma quête, d'aller çà et là grappiller des mots et des idées, écouter, absorber, déguster, mille et une tranches de vie. J'écris et j'accepte de n'être probablement jamais plus qu'un écrivailleur, un écrivain amateur, comme il y a des peintres amateurs et des sportifs amateurs. Ce qui importe, c'est tout le plaisir que j'y prends, et tant pis si au fond de mes tiroirs dorment Margot, Lucie, Hortense, Ernest et les autres. Entre eux et moi c'est une grande histoire d'amour qui se poursuit en mode mineur.

13/06/2009

Pénélope

images.jpegIl est des jours où l'on aimerait être comme Pénélope, l'épouse d'Ulysse. Pour faire patienter ses nombreux prétendants, ceux qui briguaient la place d'Ulysse que tout le monde croyait mort, elle tissait le linceul de son beau-père. Elle avait promis de choisir son nouvel époux le jour où l'ouvrage serait terminé. Or, comme elle croyait encore au retour d'Ulysse, pour faire durer l'affaire, elle défaisait la nuit ce qu'elle avait tissé le jour. Être Pénélope c'est avoir la possibilité de détricoter la nuit ce que l'on a fait pendant le jour. De façon générale cela paraît absurde. Quelle personne de bon sens s'amuserait à arracher la tapisserie posée le matin même, à jeter le gâteau soigneusement confectionné, à démolir le mur tout juste érigé, à abandonner l'enfant à peine né etc… Bien sûr tout ceci est ridicule. Pourtant, quand on se dit que l'on a commis une erreur, aller sur le métier à tisser de notre vie pour défaire le mauvais ouvrage nous serait d'un grand secours. On effacerait le choix défectueux, et hop, on mettrait une nouvelle idée. Malheureusement, vivre c'est assumer tous nos choix, bons et moins bons. On ne peut effacer l'ardoise, revenir sur le passé. Alors, il faut lever les yeux vers les montagnes, et se dire comme le dit une vieille religieuse à Julie Andrew dans La mélodie du bonheur  " Quand Dieu ferme une porte, il ouvre toujours une fenêtre. " Espérons que ce sera pour ma fille, une grande baie vitrée qui lui fera oublier échecs et chagrins. 

11/06/2009

Le coucou

Le coucou est un joli oiseau dont le chant est connu de tous " Coucou, coucou ! " chante-t-il à tue-tête au printemps. images.jpegCependant c'est un oiseau qui a la fâcheuse habitude de pondre son œufs dans le nid des autres, n'hésitant pas si besoin est, à jeter par-dessus bord la progéniture qui s'y trouve déjà. Les propriétaires du nid couvent l'œuf, puis nourrissent l'oisillon coucou, souvent au détriment de leur propre couvée. En effet, comme le coucou est plus gros que ses parents adoptifs et qu'il mange beaucoup et il est difficile au couple qui l'a adopté malgré lui, de nourrir aussi les autres membres de la couvée qui de ce fait, dépérit. Pourquoi ai-je décidé de vous faire un petit cours d'ornithologie ? Tout simplement parce que le coucou m'a donné à réfléchir. Nous recevons au fil de notre vie, des talents, une famille, des amis. Ce sont nos œufs, ceux qui occupent notre nid. Il nous faut en prendre soin avant l'éclosion et après qu'elle a eu lieu. Cependant, il arrive parfois qu'un engouement soudain pour telle ou telle chose ou personne agisse dans notre vie comme l'œuf du coucou dans le nid des passereaux. Soudain notre vie se concentre sur cette nouvelle passion, sur ce nouveau centre d'intérêt, sur cette nouvelle personne qui a tant besoin de notre aide. Petit à petit,"la chose en question" prend toute la place jusqu'à nous conduire à négliger les personnes les plus chères. Nous pensons que nous aurons toujours le temps de rattraper les heures perdues, de réparer le mal qui a été fait. Mais parfois, ce qui nous envahit pousse hors de notre cœur ceux qui comptaient le plus pour nous. La relation s'étiole, dépérit puis meurt. Voici les pensées qui me sont venues en réfléchissant au coucou.