Chats

Certains sont allergiques aux chats. Á peine les ont-ils aperçus, qu'ils ont les yeux qui pleurent. Cela m'arrive si j'oublie que je viens de caresser mon chat et que je me touche les yeux. Mais, malgré tout, j'aime les chats. Avec les nôtres, nous pouvons jouer aux dames. L'un est noir, l'autre est blanc. L'un est un mâle, l'autre une femelle. Ils se croisent, se frottent, se cherchent se crachent à la gueule, et finalement ils cohabitent pacifiquement. Chacun son territoire mais une gamelle pour deux.

J'aime les chats pour leur doux ronron. Lorsqu'ils s'installent sur nos genoux ils émettent un léger ronflement qui va croissant au rythme de leur bien être. J'aime les chats pour leur indépendance. Quand nous partons en vacances, ils acceptent sans faire d'histoire de voir leur logis installé dans l'abri de jardin. Que font-ils, où vont-ils tandis que nous sommes loin ? Ils ne nous le racontent jamais, mais dès que nous franchissons le portail, ils reviennent, prêts à investir à nouveau la maison. 

J'aime les chats parce qu'ils sont esthétiques. Un chat roulé en boule sous les rosiers, un chat assis sur son train arrière, immobile, fixant l'infini de ses yeux énigmatiques : cela m'émeut.

Il y a quelques bémols bien sûr. Je n'aime pas quand je vois l'un d'eux attraper une mésange, jouer avec une pauvre souris ou déchiqueter sans scrupule un lézard. Je n'aime pas leurs feulements sinistres la nuit, leurs batailles qui les laissent borgnes. 

Les chats sont insaisissables, gentils le jour, gentlemen cambrioleurs la nuit. Faussement soumis dans la maison, puis, chat qui s'en va tout seul à l'extérieur.