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25/02/2010

Dans ma cuisine…

images.jpgDans ma cuisine, je ne me contente pas de cuisiner. Dans ma cuisine, je cultive mon esprit, je comble mes lacunes. Tandis que je prépare un repas, que j'astique, lave, fait briller ce qui en a besoin, j'écoute la radio. Je me promène autour de la planète. J'entends parler de livres, d'auteurs jamais lus, j'écoute des musiques venues de tous les pays, je vais au cinéma, je rencontre des acteurs, je côtoie des créateurs de rêve, je m'initie à la géopolitique et j'apprends à démasquer les tenants de la langue de bois. J'engrange du savoir, je ris, je pleure, je m'énerve, je proteste toute seule dans ma cuisine lorsque quelque chose me contrarie.

Dans ma cuisine blanche et jaune, ensoleillée même lorsqu'il fait gris, la radio est le berger fidèle qui me guide à travers les méandres de la culture . Je peux me passer de télévision, mais en aucun cas me passer de ma radio. Á nous deux nous formons une belle équipe.

20/02/2010

Le message Andrée Chédid

Mon fils a dû lire pour son cours de français, Le message d'Andrée Chédid. J'aime énormément cette auteure de romans et de nouvelles magnifiques. Si vous ne l'avez jamais lue, précipitez-vous et achetez ou empruntez La femme de Job, L'enfant multiple, l'Autre, L'enfant des manèges et le Message.

L'histoire du Message se déroule en deux heures environ. Deux heures durant lesquelles des destins basculent à cause de la guerre et de la folie dans laquelle elle plonge les hommes.

Une ville, on ne sait où, dans un pays déchiré par la guerre civile. Une ville détruite, dévastée, laissée aux mains de soi-disant héros et de snippers qui prennent pour cible le passant qui s'aventure trop loin. Une jeune femme, Marie, court rejoindre l'homme qu'elle aime. Ils ont rendez-vous sur un pont qui coupe la ville en deux. Il l'attendra jusqu'à midi.  Ensuite il partira. Son absence signifiera qu'elle ne l'aime plus. Marie va vite, de toute sa jeunesse, mais dès la première phrase du roman, une balle l'atteint entre les deux omoplates. Tout de suite elle comprend qu'elle va mourir. Son seul désir alors,  est que l'homme qu'elle aime sache qu'elle venait. Cette jeune femme qui se meurt se trouve à la croisées de plusieurs destins, celui d'un vieux couple qui tente de l'aider, celui d'un snipper, Giorgo qui veut lui porter secours, et celui de Steph, l'homme au pullover bleu qui l'attend sur le pont. Á travers le combat de Marie pour ne pas mourir, sa lente agonie, l'auteure nous fait découvrir des vies que la guerre bouscule avec violence, jette sur les routes ou dans la folie nationaliste, mais aussi ce qui fait le terreau de l'existence : l'amour partagé ou celui jamais reçu. Des chapitres courts, consacrés chacun à un personnage, une scène. Un récit haletant qui se termine comme une gifle. Une histoire à la portée universelle dans lequel chacun peut se reconnaître. Magnifique !

10/02/2010

Les crocodiles et les tortues

images.jpgimages-1.jpgJe viens de lire Les yeux jaunes des crocodiles et La valse lente des tortues de Katherine Pancol. Je n'avais jamais rien lu de cette auteure et j'ai passé de très bons moments. Ces deux romans nous conduisent à travers la vie d'une famille composée de personnages haut en couleurs dont certains sont délicieusement imbuvables. Ainsi Henriette, la mère, veuve et remariée par intérêt à Marcel, un riche industriel, est gentiment surnommée Le Cure-dents, sa cupidité n'ayant d'égale que sa méchanceté. Le personnage central est Joséphine, dite Jo, deuxième fille d'Henriette, mal aimée par sa mère, bousculée par la vie, dont la sœur aînée, la belle Iris ne cesse depuis toujours de lui faire de l'ombre. Mensonges, rivalités, amours déçues, égoïsme et générosité, frissons et instants fleur bleue, parsèment ces deux romans. Au fond, me direz-vous, rien de bien original. Les histoires de famille, les mariages ratés, les sœurs ennemies, les psychopathes enragés et les bons sentiments, font depuis longtemps recette en littérature. Et pourtant, on se laisse séduire, mener par le bout du nez, par le ton de l'auteure, son humour, ses portraits vivants, ses réflexions pertinentes sur la vie et les êtres humains, et l'on s'attache de page en page à cette foule de personnages au point qu'on y repense les jours suivant l'achèvement de notre lecture. Indépendamment de quelques longueurs dont le retrait n'aurait rien enlevé aux romans,  j'ai passé d'excellents moments en compagnie de Joséphine Cortès and co, et j'ai décidé de lui passer toutes les invraissemblances ou les caricatures parsemées çà et là.