11/05/2009
Bourgogne ( suite et fin)
Il est possible de partir en Bourgogne comme on partirait à l'étranger. Quatre heures de route, et hop ! le dépaysement est total. Région vallonnée, verdoyante, malgré la sécheresse évoquée par les gens du coin, forêts aux chênes centenaires, ruisseaux coulant çà et là. Maisons aux galeries accueillantes. Châteaux fortifiés entourés de parcs riants où les canards nagent tranquillement sur les mares glauques. Eglises et chapelles au style dépouillé. Des noms de villages aux consonances tendres : Etrigny, Talan, Brancion, Nogent.
Ça, c'est pour la partie touristique. S'y ajoutent maintes merveilles.
Un troupeau de chèvres rencontré en forêt. Des chèvres de plusieurs races , mais avec un point commun : leur tête vive et intelligente. Quand elles nous ont aperçus, elles se sont arrêtées de brouter, et se sont figées dans une d'attente étonnante. On aurait dit qu'elles posaient pour que nous leur tirions le portrait. Elles avaient toutes des coiffures différentes, certaines semblaient même sortir de chez le coiffeur.
Le soir, les rossignols nous ont donné un concert de sifflements et de trilles qui résonnaient dans le village. Je n'avais jamais entendu le chant du rossignol dont il est question dans Roméo et Juliette. Des grillons leur faisaient écho. C'était magique.
Puis il y a eu cette visite chez un luthier installé dans un hameau.IL nous a expliqué son travail. Il était en train de fabriquer une sorte de mandoline commandée par un musicien mexicain. Œuvre de solitaire probablement peu rentable : il passe cent cinquante heures sur cet instrument qu'il vendra mille sept cent euros. Mais c'est un travail d'artiste, de poète.
Vu que le temps n'a pas été à la pluie, nous n'avons croisé qu'un seul escargot de Bourgogne que nous avons laissé poursuivre sa route.
20:51 | Lien permanent | Commentaires (0)
Les commentaires sont fermés.